«Dans le souci de préserver les acquis démocratiques, ainsi que la paix sociale (…), je déclare la vacance du pouvoir en vue de permettre la mise en place d’une transition», avait écrit dans un communiqué ce vendredi l’ancien homme fort du Faso.

La démission a aussitôt été saluée par la présidence française. La France a rappelé «son attachement à la Constitution et donc à la tenue rapide d’élections démocratiques».

En effet, l’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a quitté le palais présidentiel de Kosyam, à Ouagadouou, le vendredi en début d’après-midi. Selon la diplomatie française, il était en direction de « Pô », son fief situé dans le sud du pays. Alors que la France par la voix de la source diplomatique affirme que la question d’exil du président Blaise Compaoré n’est pas d’actualité, nous apprenons que celui-ci serait dans la capitale politique de Côte d’Ivoire, Yamoussoukro.
L’aide précieuse du Président Ouattara

Tôt ce samedi, une autre source proche du convoi qui amenait Blaise Compaoré à Pô affirme que ce dernier n’a pas atteint la ville par la route nationale. Avant l’arrivée à Nobéré, situé à 45 km de Pô, il a changé de trajectoire car selon des informations une foule l’y attendait et ses gardes ont préféré éviter l’affrontement. Selon la source, la foule voulait en découdre avec leur ancien président.
C’est ainsi que dans l’urgence, le président ivoirien, Alassane Ouattara, aurait fait dépêcher un hélicoptère dans une zone non-habitée en début de soirée pour exfiltrer son ancien homologue.
C’est ensuite à Yamoussoukro que les autorités ivoiriennes auraient emmené Blaise Compaoré pour le mettre à l’abri, où il se trouverait ce samedi matin, toujours selon des sources proches du convoi de l’ex-président burkinabè.

Ce matin, nos témoins sur place à yamoussoukro ont confirmé cette assertion. En effet, les services de l’hôtel Président de Yamoussoukro lui ont servi le dîner hier (vendredi) et le petit déjeuner ce matin (samedi)”, a témoigné un employé de cet hôtel, qui a lui-même vu M. Compaoré. Un autre habitant de Yamoussoukro a indiqué avoir vu “un long cortège d’une trentaine de voitures qui a pris la direction de la villa” des hôtes.

Il faut rappeler que sa femme, Chantal Compaoré, est à Abidjan depuis le début de la crise dans le pays des hommes intègres.

Mise à jour 12h00:

Nous apprenons que François Compaoré, le frère de Blaise, est aussi à Yamoussoukro.