C’est un coup de tonnerre sur la scène politique vénézuélienne. Huit membres du Conseil national électoral (CNE) vénézuélien sur 10 au total ont annoncé abandonner leurs fonctions, sans raison bien définie. Tous étaient positionnés politiquement du côté du gouvernement, « Que le Venezuela termine son chemin vers la prospérité économique et la stabilité politique et sociale dépend pour beaucoup de l’engagement et du patriotisme de toutes et de tous, c’est pour cela que nous remettons nos démissions à l’Assemblée Nationale. » a déclaré Pedro Calzadilla, le président du CNE.
« Faire imploser la primaire »
Seuls deux des membres du CNE n’ont pas démissionné, les deux seuls à être de l’opposition. Ce changement s’opère alors que l’opposition avait justement sollicité le CNE pour la soutenir dans l’organisation, le 22 octobre prochain, de primaires afin de présenter un candidat unique face à Nicolas Maduro. La présidentielle doit en effet avoir lieu en 2024, la date reste à fixer.
Les opposants dénoncent une tentative de déstabilisation pour faire « imploser la primaire » de l’opposition. Les démarches impliquant de nouvelles nominations pourraient prendre des mois et donc poser des difficultés au camp adverse de Nicolas Maduro.
Le président du Conseil électoral a affirmé que l’institution continuerait son travail jusqu’à l’arrivée de ses nouveaux membres. Quant à l’opposition, elle a d’ores et déjà annoncé que les primaires auraient lieu, avec ou sans l’aide du Conseil national électoral.