A Abobo, le président de LIDER, le Prof. Mamadou Koulibaly, a mis en garde ceux qui seraient tentés de se réjouir du coup d’Etat constitutionnel de Alassane Dramane Ouattara, en soulignant clairement le coût de cette constitution.
«Vous pensez que l’argent va tomber du ciel pour payer tout ce monde, toute cette cour que Ouattara rassemble autour de lui ? Non ! Si vous acceptez le sénat, vous payerez les sénateurs. Si vous acceptez les conseillers économiques, sociaux et environnementaux, vous payerez les conseillers. Le vice-président ? Vous payerez ! Les rois et chefs ? Vous payerez !» a martelé le patron de Liberté et Démocratie pour la République, en mission pour le Front du Refus.
«Et pour payer là, c’est le courant, l’eau, le téléphone, les médicaments, l’essence, l’école… Vous allez payer ! On va augmenter les tarifs et vous allez payer ! Ne venez pas vous plaindre après que la vie coûte cher alors que vous-même vous avez voté pour des dépenses supplémentaires», a-t-il poursuivi, sous les applaudissements de l’auditoire.
«Vous pensez que l’argent va tomber du ciel ? Non ! Si vous dites ‘je vote pour le sénat’, vous dites en même temps ‘je vote pour l’augmentation du prix du courant’. Si vous dites ‘je vote pour le vice-président’, vous dites en même temps ‘je vote pour l’augmentation du prix du riz, du sucre et du reste’. Ca va ensemble!»
«Quand l’Etat mange, c’est l’argent qu’on paie que l’Etat prend pour manger. Si on vous a pris par les deux pieds, on vous a secoué, tout ce qui était dans vos poches est tombé et que ça ne suffit pas, on va prendre crédit dehors et vous allez payer ! On ne met pas un pays en prison. Si ça chauffe sur le président, la banque mondiale va lui dire ‘il faut augmenter le prix du courant’ et il va augmenter!», a conclu Mamadou Koulibaly, tout en ironisant sur la capacité des Ivoiriens à accepter n’importe quelle forfaiture alors que le vrai pouvoir est à eux.
Personne ne pourra dire que Koulibaly n’avait pas prévenu… encore une fois.
LIDER