09272023Headline:

Wagner en Afrique : un avenir florissant mais sous quelle forme ?

La société paramilitaire russe Wagner se trouve confrontée à des incertitudes quant à son avenir en Afrique, suite à la récente mutinerie de ses hommes en Russie et au départ de son chef charismatique, Evguéni Prigojine, en exil au Bélarus. Malgré ces événements, sa disparition semble peu plausible, car elle exerce une influence économique et géopolitique significative sur le continent.

Un mois après la brève incursion de ses hommes à Moscou, suivie de l’exil déclaré de Prigojine, Wagner continue de jouer un rôle prépondérant en Afrique grâce à ses services proposés aux régimes en difficulté. Au Mali, en Centrafrique et au Soudan, le groupe protège les pouvoirs en place, fournit des formations militaires et exploite les ressources locales en échange de ses prestations.

Toutefois, Wagner est accusé de manipuler les opinions, de saper la réputation des Occidentaux et de violer les droits de l’Homme, ce qui lui a valu des sanctions internationales. Malgré cela, la société continue de bénéficier de liens avec le Kremlin et de la logistique fournie par l’armée russe.

Suite à la mutinerie de Wagner, le chef de la diplomatie russe a affirmé que l’avenir de la société en Afrique dépendrait des pays concernés. Il est envisageable que Wagner soit dirigée par une autre figure loyale à Moscou, voire qu’elle entre en compétition avec d’autres sociétés russes dans certains pays où la présence russe est moins marquée.

En tout état de cause, le modèle de Wagner semble efficace pour des pays comme le Mali et la Centrafrique. Même si Wagner venait à disparaître, d’autres sociétés pourraient chercher à exploiter ce créneau, car les régimes africains ont souvent recours à des mercenaires pour renforcer leurs forces armées.

En conclusion, malgré les turbulences récentes, Wagner conserve une influence significative en Afrique, et son modèle pourrait perdurer avec ou sans Prigojine à sa tête. La région reste attractive pour de telles opérations en raison de l’ambiguïté juridique internationale concernant les mercenaires et de la faiblesse de certaines forces armées africaines.

What Next?

Recent Articles