04162024Headline:

Yopougon: Des ex-combattants paralysent une partie de la commune et lancent un ultimatum au pouvoir

frci ex combatant

Grosse frayeur, hier jeudi 4 juin 2015, au sein des populations de la commune de Yopougon, du fait d’un accès d’humeur des ex-combattants.

Venus « toucher », selon eux, leurs primes de démobilisé auprès de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration ( Addr), antenne de Yopougon « Camp militaire », ces démobilisés ont laissé exploser leur colère, face, selon eux, « au mépris affiché » par les responsables de cette structure à leur endroit. Pendant plusieurs heures, (9 h à 11 h), ils ont entretenu une tension extrême, imposant leur dictat aux populations, en particulier, aux automobilistes dans cette partie de la commune, paralysant la circulation et les activités économiques.

A l’aide des étales des commerçants, de pneus usés et autres barricades, ils ont bloqué la voie portant du carrefour de la caserne des Sapeurs pompiers de Yopougon à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), provoquant un gigantesque bouchon qui s’étendait sur des kilomètres. Au niveau de la pharmacie Nankoko, notamment, ils ont posé un véritable « nœud » infranchissable. Ils ont érigé des barricades à la hauteur de l’Eglise Baptiste Œuvre et mission, d’autres vers le marché du « Camp militaire », encore d’autres vers la Cnps, faisant faire des demi-tours à tous les automobilistes. Très menaçants, ils orientaient les véhicules dans des sens opposés, lançaient des propos désobligeants à l’encontre des autorités ivoiriennes, promettant des jours « sombres dans les semaines à venir ».

Selon celui qui faisait office de « commandant », ces ex-combattants seraient au nombre « de 1.500 » éléments qui attendent, dans « l’incertitude, leur réinsertion sociale ». « Nos soldes, dont le montant serait de 78.000 Fcfa, devraient être disponibles depuis, mais, on nous fait tourner en rond. Aujourd’hui, ce mouvement est un avertissement que nous sommes venus lancer aux autorités en charge de notre dossier. C’est pourquoi, nous ne sommes pas sortis avec nos armes…Si d’ici le 30 juin 2015, rien n’est fait, nous prendrons nos responsabilités. .. Nous avons des armes et nous savons comment les manier… Nous sommes fatigués du mépris de certains responsables », s’est exclamé leur « commandant ».

La police nationale, arrivée sur les lieux, a fait déblayer les voies. Les ex-combattants se sont retirés… avec la promesse de remettre le couvert, le 30 juin 2015, si rien n’est fait.

Armand B. DEPEYLA

linfodrome.com

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