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Aéroport internationale Félix Houphouët-Boigny: Une femme ministre impliquée dans un gros scandale

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Aéroport Félix Félix Houphouët-Boigny: Une femme ministre impliquée dans un scandale

Un chef d’escale expulsé du pays

L’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Port-Bouët a été le théâtre d’un incident, aux allures de scandale, dans lequel serait impliquée une haute personnalité, en l’occurrence la ministre des Affaires étrangères d’un pays de la sous-région, qui était en compagnie d’une autre dame, haut placé dans son pays.

Ces deux personnalités ont fait immobiliser sur le tarmac, un avion de la compagnie Kenya Airways, provoquant une confusion totale… Les faits se sont déroulés en début de soirée du 13 au 14 juillet 2016.

Selon une source proche de la présidence de la République de Côte d’Ivoire, soutenue, notamment, par un haut responsable du ministère ivoirien des affaires étrangères ainsi que par des services sécuritaires de l’aéroport international Félix Houhouët-Boigny, les deux dames devaient embarquer sur un vol de Kenya Airways. Mais elles ont catégoriquement refusé de se soumettre aux formalités sécuritaires. Celles-ci impliquent les fouilles corporelles électroniques par un passage obligé à travers le portique de sécurité, les bagages étant soumis au scanner.

Les portiques de sécurité dans les aéroports, pour la sûreté des vols, sont des passages obligatoires pour tout voyageur. Ces portiques détecteurs électroniques « voient » pratiquement tous les types de métaux dont sont porteurs les passagers. Mais, ils servent aussi et surtout à détecter les pierres précieuses, comme l’or, le diamant. Ils détectent même de l’argent liquide caché dans les valises…et tout autre objet métallique indésirable à bord des avions.

Nos sources indiquent que ces personnalités, arrivées peu avant le décollage de l’avion, à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny en début de soirée, par l’entrée du pavillon présidentiel, ont foncé directement sur le tarmac, quasiment au bas de l’échelle de coupée, une fois qu’elles ont fini de faire enregistrer leurs bagages. Elles tentent d’embarquer, comme dans un car ordinaire de transport terrestre… Évitant ainsi les champs magnétiques des portiques de sécurité du passage officiel. Une attitude qui intrigue Wemago Gilsain, chef d’escale de la compagnie Kenya Airways. Qui ordonne aussitôt, au commandant de bord « de ne pas les laisser embarquer », tant qu’elles n’auront pas satisfait aux exigences de contrôle des scanners qui garantissent la sécurité exigée par les autorités aéroportuaires compétentes. Car, c’est une règle à la quelle nul ne doit déroger. Le commandant de bord se plie… Le chef d’escale reste inflexible sur sa position, malgré « les interventions administratives mêlées de menaces à peine voilées venues » du pavillon d’honneur et qui mettaient en avant « le statut de diplomate couvert par une immunité ». Les négociations échouent et l’avion décolle, longtemps après, laissant au sol ces VIP.

Lorsque cet incident parvient au plus haut niveau de l’État, les autorités ivoiriennes décident de faire payer à Kenya Airways, le zèle de son chef d’escale à Abidjan. La réaction est immédiate et punitive pour cet acte considéré, à tort ou à raison, comme « une grave atteinte à l’immunité » de ces personnalités. Le chef d’escale de Kenya Airways reçoit, dans la journée du 14 juillet 2016, « une mise en demeure de quitter le territoire ivoirien ». Tard dans la soirée, selon nos sources, il est expulsé, manu-militari, vers son pays. Signalons que ce chef d’escale de la compagnie aérienne est ressortissant d’un pays de l’espace de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest ( Cedeao).

Armand B. DEPEYLA


Puni pour avoir fait correctement son travail

Wemago Gislain, chef d’escale de la compagnie Kenya Airways, a été expulsé de la Côte d’Ivoire, pour avoir fait correctement son travail. Quel paradoxe ! Si l’on en croit les informations en notre possession, l’homme a perdu son boulot et a été jeté hors des frontières ivoiriennes parce qu’il a voulu faire appliquer les règles sécuritaires en vigueur dans sa compagnie aérienne en soumettant des VIP au contrôle. Mal lui en a pris, puisqu’il a payé de son poste, cette haute conscience professionnelle. Comment comprendre qu’on sanctionne un agent commis à la sécurité, qui s’emploie à faire respecter les normes sécuritaires édictées. L’on est d’autant plus étonné que, d’ordinaire, c’est plutôt pour des raisons d’entorse aux principes en vigueur que l’on sanctionne ou blâme. Dans le cas présent,Wemago Gislain a été puni pour avoir eu le toupet de soumettre, coûte que coûte, de hautes personnalités au contrôle électronique comme l’exigent les mesures sécuritaires édictées dans sa compagnie aérienne. On est d’autant plus révulsé par les mesures dont il a été frappé que le pauvre croyait bien faire d’être rigoureux dans le contrôle des usagers de l’aéroport, par ces temps de menace terroriste. En effet, au moment où l’actualité de ces 48 h bruit d’attentats terroristes, on comprend difficilement que l’on sanctionne lourdement un agent qui s’est montré tatillon dans le respect des mesures sécuritaires. Si tant est que les faits se sont déroulés exactement tels que rapportés, alors il faut craindre que le sort de Wemago Gislain ne vienne doucher l’ardeur de certains agents, soucieux de redoubler de vigilance par ces temps de menace djihadiste. D’autant que, selon nos sources, il n’est pas le premier à subir de telles sanctions à l’aéroport pour quasiment le même mobile. Il se raconte, en effet, que des agents de l’institut d’hygiène, commis à la vaccination des voyageurs à l’aéroport, ont été blâmés pour avoir osé vacciner un parent de la ministre de la Santé, en dépit de son refus. De telles attitudes sont de nature à créer des fissures dans le dispositif mis en place et partant exposent le pays à de réels dangers.

A.NIADA

 linfodrome.com

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