En Afrique du Sud, les funérailles de l’ancien président, Frederik de Klerk, se dérouleront ce dimanche 21 novembre. Le dernier chef d’État du régime de l’apartheid, et Prix Nobel de la paix aux côtés de Nelson Mandela, est décédé le 11 novembre à l’âge de 85 ans, des suites d’un cancer des poumons. Sa crémation et ses obsèques se dérouleront en privé, en famille et sans médias, alors que la figure de Frederik de Klerk reste très controversée dans le pays.
Si le président Cyril Ramaphosa a annoncé quatre jours de deuil national, depuis mercredi soir, ainsi que la mise des drapeaux en berne, Frederik de Klerk ne bénéficiera cependant pas de funérailles nationales, comme c’est pourtant la coutume pour les anciens chefs d’État.
Une cérémonie officielle devrait toutefois être organisée un peu plus tard, alors que l’ancien président qui a contribué à la transition post-apartheid, reste une personnalité très controversée au sein de la population.
Loué pour avoir mis fin au système ségrégationniste – en 1990 – et avoir libéré Nelson Mandela, il est aussi très critiqué pour son refus de rendre des comptes. Et ce, malgré une vidéo diffusée après sa mort où il présente des excuses « sans réserve » pour les douleurs causées par l’apartheid.
Des familles de victimes regrettent également que Frederik de Klerk emporte avec lui des réponses quant à la disparition de leurs proches, militants contre l’apartheid tués alors qu’il était au pouvoir. Même la Commission vérité et réconciliation n’avait pas réussi, à l’époque, à obtenir d’explications, l’ancien président s’obstinant à nier sa responsabilité dans ces affaires.
Melv Le Sage