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Après le Kenya, Volkswagen assemblera ses voitures dans un autre pays africain

Mercredi, le groupe allemand a inauguré une usine d’assemblage près de Nairobi — 40 ans après la fin de l’assemblage de Coccinelles dans le pays. Et jeudi, il signait un mémorandum d’entente pour l’ouverture d’une deuxième usine à Kigali qui devrait voir le jour à la fin 2017.

Une usine d’assemblage inaugurée au Kenya, une autre en projet au Rwanda accompagnée d’un projet d’autopartage, la fin d’année aura été riche pour Volkswagen (VW) en annonces et en cordons coupés. Ce mercredi 21 décembre, le constructeur allemand a tout d’abord ouvert une usine d’assemblage à Thika, près de Nairobi, qui produira des véhicules destinés au marché local ainsi qu’à l’Afrique de l’Est.

La troisième en Afrique pour VW après celles du Nigeria et de l’Afrique du Sud. Après 40 ans d’absence au Kenya où il assemblait ses célèbres Coccinelles, ce sont 1 000 véhicules par an qui devraient sortir de son nouveau site, dont les capacités de production pourront être portées à 5 000.

En particulier, un véhicule de tourisme qui a rencontré un certain succès commercial sur le continent, la Polo Vivo. Volkswagen s’implante ainsi sur un marché dont la croissance des importations de véhicules (surtout du Japon et des pays du Golfe) est estimée entre 10 et 12% par an d’ici 2030.

La production automobile n’est pas très développée au Kenya. Aujourd’hui, le pays ne réalise que des assemblages de véhicules motorisés sur une petite échelle dans trois usines fonctionnant en dessous de leur capacité.

Voitures hybrides à Kigali

Pariant sur une augmentation de 40% du nombre de véhicules vendus dans les 5 prochaines années sur le continent, comme l’a confié lors de cette inauguration le PDG de Volkswagen, Herbert Diess, le groupe a également signé jeudi à Kigali, en présence du président Paul Kagame, un protocole d’accord avec l’agence nationale Rwanda Development Board (RDB) pour une usine d’assemblage, la première du pays.

D’une capacité annuelle de 5 000 véhicules, elle devrait voir le jour à la fin 2017. Fin novembre, le constructeur annonçait aussi l’implantation de sa première usine en Algérie pour produire 12 000 véhicules par an.

Au Rwanda, l’usine aura toutefois pour particularité de produire des véhicules utilisant des technologies vertes. Ces véhicules seront dans un premier temps hybrides et pourront être à terme électriques. Cela s’inscrivant dans “la stratégie industrielle du pays de développer des projets à haute teneur en nouvelles technologies, tenant compte de l’évolution des modes de production et de consommation africains”, explique Serge Kamuhinda, directeur des opérations de RDB.

Autopartage 

Sera aussi développé en même temps par VW au Rwanda un service d’autopartage de voitures en libre-service. En mai, Volkswagen avait investi 300 millions de dollars dans Gett, une start-up new yorkaise concurrente d’Uber utilisée dans une soixantaine de villes à travers le monde.

Le montant total des investissements de VW au Kenya et au Rwanda n’a pas été dévoilé.

Rémy Darras

JA

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