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Attentat de Grand-Bassam: Un schéma d’attaque découvert dans un camp d’Al-Qaida au Mali

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L’attaque terroriste de Grand-Bassam du 13 mars dernier qui a fait 19 morts et 33 blessés continue de livrer ses secrets.

Après les révélations conjointes du ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko, et du procureur de la République, Richard Adou Christophe, lors de la conférence de presse du mardi dernier, sur le principal cerveau Kunta Dallah et l’interpellation de 15 suspects, la Lettre du continent (Lc), dans son édition n°726 du 23 mars, informe qu’un schéma d’attaque de la cité balnéaire a été découvert, depuis le mois de décembre dernier, dans un camp d’ Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali. Le bi-hebdomadaire panafricain précise même que les autorités ivoiriennes ont été informées depuis quelques mois de la menace sur la Côte d’Ivoire. «Dès décembre, les services du général de division Jean Pierre Palasset, directeur de cabinet du patron de la Dgse à Paris avaient informé les autorités ivoiriennes de menaces sur Abidjan et sa périphérie. Des informations obtenues grâce à des interceptions et à la découverte d’un schéma d’attaque de la Côte d’Ivoire dans un camp d’Aqmi lors d’une opération de l’armée française à Tessalit, au Nord-Mali», écrit la Lc sans donner plus de détail.Les dirigeants ivoiriens ont-ils pris cette information au sérieux? Au cours de la conférence de presse de mardi dernier, Hamed Bakayoko avait fait son mea-culpa. «Nous n’avons pas honte de dire qu’il y a eu une faille, mais nous travaillons à corriger tout cela. Nos forces vont travailler à l’antiterrorisme», avait reconnu le ministre d’Etat. La conséquence on le sait tous, la ville de Grand-Bassam a été frappée à travers l’hôtel ”La Paillote”, l’hôtel ”Etoile du Sud” et le restaurant ”Canaan”. Selon la Lettre du continent, aussitôt alerté de l’attaque, le président Alassane Ouattara, en personne, a organisé l’assaut contre les assaillants depuis Assinie, à 80 Km d’Abidjan, où il se trouvait. En l’absence du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko – celui-ci était en visite à Kumassi au Ghana, à l’invitation du roi Ashanti – le chef de l’État a installé un mini-poste de commandement dans sa résidence privée. Un contact permanent a été établi avec le Général Lacina Doumbia, commandant des Forces spéciales dont les hommes ont été les premiers à intervenir sur le terrain. En attendant la reconstitution des faits «dans les prochains jours» comme promis par le Procureur de la République, la Lettre du continent croit en savoir un peu plus. Dans sa publication, elle souligne que les forces spéciales dont une base est située à Adiaké, non loin d’Assinie, ont été les premières à être déployées. Elles sont intervenues de bout en bout sans soutien extérieur, contrairement aux attaques au Mali et au Burkina qui avaient bénéficié de l’assistance du COS français. Moins d’une heure a été nécessaire, précise la Lc pour neutraliser les assaillants dans l’enceinte de l’hôtel ”La Paillote” où ceux-ci s’étaient retranchés, et rendre compte au chef de l’État, lequel avait regagné Abidjan à bord d’un hélicoptère de l’armée. Arrivé dans la capitale économique à 16 heures, relate le journal, Alassane Ouattara s’est aussitôt rendu au ministère de l’Intérieur, au Plateau, où est localisé le Centre des opérations du Comité national de lutte contre le terrorisme. Etaient déjà présents sur place les ministres Hamed Bakayoko (revenu du Ghana), Albert Toikeusse-Mabri (Affaires étrangères), Alain-Richard Donwahi (Défense), Raymonde Goudou (Santé), ainsi que le préfet Vassiriki Traoré, coordonnateur des services de renseignement. Les défaillances en matière de sécurité ont été pointées durant cette réunion, révèle encore la Lettre du continent.

Cyrille DJEDJED

L’inter

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