En Exil en France depuis maintenant trois ans, Patrice Talon s’est adressé lundi aux béninois dans un discours télévisé de 30 minutes réalisé à Paris et diffusé simultanément sur plusieurs chaînes de télévisions privées du Bénin.
D’entrée de jeu, Patrice Talon a expliqué aux journalistes qu’il se portait bien mais son Bénin natal lui manquait cruellement depuis son exil forcé du 19 Septembre 2012. Le richissime homme d’affaires a expliqué aux Béninois les conditions dans lesquelles il a quitté son pays.
«J’ai dû quitter Cotonou le mercredi 19 septembre 2012 par voie terrestre à destination de Lagos d’où j’ai pris l’avion le même jour pour Paris. C’est donc environ un mois après qu’est survenu la fameuse affaire de tentative d’empoisonnement», a indiqué Patrice Talon.
A la question de savoir ce qui a motivé son départ précipité du Bénin, il a répondu : «Des instructions ont été données en septembre 2012 pour me ramener mort ou vif… Informé, j’ai réussi à m’échapper».
Talon révèle que la brouille entre Boni Yayi et lui réside uniquement dans son refus de financer le projet de révision de la constitution. Il estime alors que la gouvernance de Boni Yayi est un pur échec.
L’homme reconnait avoir apporté sa contribution dans la réélection de Boni Yayi en 2011 mais rejette toute responsabilité. Pour M. Talon, l’actuel mandat de Yayi Boni est un mandat de trop à la tête du Bénin.
Patrice Talon sera-t-il candidat ou pas à la prochaine élection présidentielle au Bénin ? «Je vais vous faire une confiance, je n’ai jamais été aussi actif ses dernières semaines dans les échanges avec les leaders politiques de mon pays pour apporter une réponse concertée et adéquate à cette question», a répondu ce désormais grand rival de Boni Yayi.
© OEIL D’AFRIQUE