04192024Headline:

Benin/ Tension politique: durant un interview, Jean-Baptiste Elias fait de grandes révélations

Jean-Baptiste Elias: Il semble, avec ce qui se passe actuellement, qu’il n’y aura qu’un seul son de cloche au Parlement pour légiférer. Et de ce point de vue, il n’y aura pas de contradictoire. Il n’y aura donc que la pensée unique. Toute chose que nous avons refusée au Bénin depuis les années de la dictature militaro-marxiste. Quand les dérives s’installent, les lois qui seront prises ne seront pas forcément dans l’intérêt du peuple et la démocratie risque de tourner en dictature. Et cela fait peur à tout le monde. Cela inquiète tout le monde. Voilà le problème.

Comment en est-on arrivé là, selon vous, à qui la faute ? Est-ce que c’est le président Talon qui n’aurait pas été sincère ? Est-ce que c’est l’opposition qui se serait montrée jusqu’au-boutiste ? Est-ce la faute des politiciens, de manière générale ?

Pour nous, que la faute soit à droite ou à gauche, nous souhaitons savoir qui peut donner la réponse, qui peut donner la solution. Celui qui a la clé pour donner la solution afin que l’apaisement que nous souhaitons au Bénin puisse avoir lieu, c’est le président de la République. Au niveau de l’Assemblée nationale, ils ne se sont pas mis d’accord pour prendre les lois dérogatoires pour avancer. Le chef de l’État, conformément aux dispositions de l’article 68 de la Constitution, peut prendre une ordonnance pour mettre en veilleuse les deux lois qui posent problème : à savoir, le Code électoral et la charte des partis politiques. C’est cela que nous avons souhaité, afin que tout le monde puisse aller aux élections. C’est de ça qu’il s’agit.

Prendre une ordonnance c’est l’article 68 de la Constitution des pouvoirs exceptionnels, en-cas, par exemple, de non-fonctionnement des institutions. Mais aujourd’hui, les institutions fonctionnent. Ce n’est pas un article préventif, explique-t-on du côté du pouvoir.

Non. Dans ce pays, au Bénin, les chefs d’État ont pris bel et bien une ordonnance pour promulguer le code des marchés publics.

Vous voulez dire que c’est banalisé ?

C’est banalisé, bien sûr. Une fois que l’on a fait ça dans ce pays. Une situation qui est en train de chercher à paralyser le pays, à paralyser le nouveau Parlement. C’est une situation préoccupante. Prendre une ordonnance pour ça, à notre avis, nous, de la société civile, nous estimons que c’est nécessaire. Il fallait le faire, puisqu’au niveau du Parlement, ils n’ont pas pu prendre les lois dérogatoires qu’il faut.

Et vous attendez cela du chef de l’État, aujourd’hui ?

Jusque-là, c’est encore possible. Nous supplions le chef de l’État de prendre cette ordonnance pour calmer le jeu.

Et justement, s’il refuse ?

Ce serait la mort dans l’âme que nous, organisations de la société civile, nous allons constater le refus du chef de l’État. Mais nous estimons, nous avons toujours espoir, que le chef de l’Etat aime bien ce pays, qu’il veillera à ce qu’il n’y ait pas de tensions, qu’il n’y ait pas de…

Lire la suite sur news BENIN WEB TV

What Next?

Recent Articles