Le caporal Hamidou Drabo a nié, mercredi à la barre, avoir participé aux arrestations des autorités de la transition, lors du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina.
Le caporal de 30 ans a soutenu être à son domicile le 16 septembre 2015 et pas à la présidence, comme certains accusés ont pu l’affirmer devant le juge d’instruction.
Le 16 septembre 2015 des soldats de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont interrompu le conseil des ministres qui se tenait à la présidence et retenu de force le président de la transition Michel Kafando, l’ex-Premier ministre Isaac Zida, et les ministres Réné Bagoro et Augustin Loada.
Hamidou Drabo a expliqué que c’est le lendemain des arrestations, le 17, qu’il s’est rendu au camp Naaba Koom II, qui abritait l’ex-RSP, après avoir reçu un coup de fil du sergent-chef Roger koussoubé, agissant à la demande d’un “promotionnaire” qui ne l’y voyait pas alors que le “quartier était consigné” depuis le soir du 16.
S’il nie avoir participé aux arrestations des autorités, il reconnait avoir été, le 17 septembre, au studio Abazon (appartenant à l’activiste Smockey, détruit au moyen d’une roquette) mais précise ne pas savoir ce qui s’y est passé car occupé à “surveiller le secteur” du périmètre du studio qui lui avait été imparti.
Au studio Abazon, il a indiqué y avoir été avec le sergent-chef Mohamed Zerbo, le soldat de 2e classe Seydou Soulama et Mahamadou Bouda.
84 personnes (dont neuf en fuite) sont poursuivies pour “attentat à la sûreté de l’Etat”, lors du putsch avorté de septembre 2015. Parmi les accusés figurent le général Gilbert Diendéré, chef de l’ex-RSP (garde rapprochée de l’ancien président Blaise Compaoré chassé du pouvoir en octobre 2014) et le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré.
La résistance populaire à la tentative de coup d’Etat a officiellement fait 14 morts et une quarantaine de blessés.
Poursuivi pour complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, complicité de meurtres, complicité de coups et blessures volontaires, complicité de dégradation aggravée de biens, Hamidou Drabo, quatorzième accusé à se présenter à la barre, ne reconnait aucun des faits qui lui sont reprochés.
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