Mercredi 13 juin 2018 – Le procès du putsch  manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, qui devait entré dans son fonds avec le début des auditions ce mardi, a été renvoyé au jeudi  14 mai prochain.

Cette suspension, décidée par le président du tribunal Seydou Ouédraogo, devra permettre de trancher sur une éventuelle poursuite de la procédure ou un renvoi pour permettre la commission d’avocats pour deux accusés qui se sont retrouvés sans défense.

Si deux accusés sont sans avocat, ceux du général Gilbert Diendéré, qui s’étaient retirés du procès, ont effectué leur retour à ses côtés pour poursuivre sa défense.

Pour les avocats de la défense ces reports, suivis reconstitution est la preuve que cela relevait d’une stratégie pour faire traîner le procès.

Une accusation réfutée par les avocats de la défense, qui affirment que c’est la loi qui fait obligation que l’accusé ne comparaisse à la barre sans avocats.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Me Dieudonné Bonkoungou, a souhaité un renvoi du procès  pour permettre de saisir le bâtonnier pour la commission d’avocats pour les deux accusés.

“Tout accusé à droit à un avocat. On ne peut pas se permettre de commencer une procédure, commencer des auditions, sans que certains accusés n’ont pas d’avocat”, a déclaré Me Silvère Tiemtarboumbou, avocat de la défense.

“On ne peut pas commettre des avocats après le début des audiences sinon il y aura un blocage qui se profile à l’horizon”, a-t-il poursuivi.

Selon lui, ce procès  va se tenir mais avec le respect des règles minimales de droit.

Pour Me Antoinette Ouédraogo, poursuivre le procès  alors que des accusés sont sans avocats serait faire preuve de traitement discriminatoires, car le procès  était chaque fois renvoyé lorsqu’une situation pareille s’était présenté.

Pour trancher sur ces avis divergents, l’audience a été suspendue jusqu’au jeudi  14 mai 2018.

source: koaci.com