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Burkina: Le Général Gilbert Diendéré accusé; le cerneau du putsch manqué de 2015.

L’adjudant-chef major Eloi Badiel, considéré comme le chef des opérations du putch manqué de 2015 au Burkina Faso, a soutenu lundi à Ouagadougou que ce coup d’Etat “n’était pas un mouvement d’humeur” de militaires, mais un “ordre” du Général Gilbert Diendéré (un des principaux accusés) qui a été exécuté, à la barre.

“Ce n’était pas un mouvement d’humeur. Un ordre a été donné et on l’a exécuté”, a dit le major Badiel, l’un des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP, ex-unité d’élite)) qui ont interrompu le dernier conseil des ministres de la Transition, en septembre 2015.

Il a réaffirmé avoir appris auprès du Sergent-chef Roger Koussoubé (co-accusé), que le Général Diendéré (ex-chef d’Etat-major particulier de Blaise Compaoré) avait instruit l’arrestation de M. Kafando et certains de ses ministres, citant comme témoin un autre co-accusé, l’Adjudant-chef Jean Florent Nion.

Le major Badiel “a été quelque part une victime”, a estimé son avocat, Maître Kiénou, pour qui son client, qui “n’a aucune connaissance politique pour renverser un régime”, était un “exécutant au plus bas de l’échelle” et non le “chef d’orchestre” du putsch.

“Ce qu’il a fait, il l’a fait sur ordre du général Diendéré (et) s’il y a eu préparation, elle a été faite ailleurs”, a-t-il insisté, priant le tribunal de “tenir compte des circonstances” lors du délibéré.

Lors de sa comparution à la barre le 26 novembre 2018, l’ex-chef d’Etat-major particulier de Blaise Compaoré a déclaré :”je n’ai ni commandité, ni planifié, ni organisé, ni exécuté le coup d’Etat”.

Le Gilbert Diendéré a été proclamé président du Conseil national de la démocratie (CND) qui avait pris le pouvoir, après que des éléments du RSP ont fait irruption la veille en plein conseil des ministres et pris en otage M. Kafando et son gouvernement.

Ce sont 84 personnes, dont neuf en fuite, qui sont poursuivies essentiellement pour “atteinte à la sûreté de l’Etat”, lors du putsch manqué de septembre 2015.

La résistance populaire contre la tentative de coup d’Etat a officiellement fait 14 morts et une quarantaine de blessés.

le quotidien

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