Le ministre camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a indiqué vendredi, à Yaoundé, que les manifestations publiques devraient de “nouveau se dérouler selon les conditions prévues par la loi”, en réaction aux activités annoncées par le camp du candidat Maurice Kamto, qui continue de réclamer sa victoire à la présidentielle.
“Les manifestations publiques doivent, désormais, se dérouler dans les conditions prévues par la loi”, a déclaré M. Atanga Nji, lors d’un point de presse, rappelant que “le processus électoral est terminé avec la proclamation lundi des résultats de la présidentielle par le Conseil constitutionnel.”
Mercredi, un programme dit de “résistance nationale au hold-up électoral, dans la perspective de la prestation de serment de Paul Biya en novembre” a été dévoilé sur l’un des supports du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le parti de M. Kamto.
Selon ce programme qui s’étend de vendredi au jour de la prestation de serment de M. Biya, président déclaré élu par le Conseil constitutionnel, une marche est prévue sur le pont sur le pont sur le Wouri, à Douala et un rassemblement de protestation pacifique contre sa prestation de serment, devant les sous-préfectures, préfectures est annoncé toutes les villes du Cameroun.
Lundi, le président Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, a été réélu pour un septième mandat avec 71,28 % des suffrages, alors que l’opposant Kamto, qui arrive deuxième, évoque de “faux” chiffres officiels et revendique la victoire.
“Nous rejetons solennellement et catégoriquement ces résultats fabriqués et refusons de reconnaître la légitimité du chef de l’Etat”, a réagi l’opposant, officiellement deuxième avec 14,23 % des voix, promettant d’utiliser “tous les moyens de droit pour faire rétablir la vérité des urnes.”
Le président du MRC, dont les recours ont été rejetés par le Conseil constitutionnel, revendique la victoire depuis le lendemain du scrutin et annonce des scores différents: 39,74 % contre 38,47 % pour Paul Biya selon ses chiffres “consolidés.”
En “contestant les résultats proclamés par le Conseil, Maurice Kamto a “de nouveau décidé de se mettre en marge de la légalité”, selon Antaga Nji, précisant que le candidat et son “entourage n’ont cessé de multiplier les provocations et poser des actes dangereux contre la paix sociale, en essayant d’organiser un mouvement insurrectionnel.”
“L’administration (qui) a jusqu’alors, fait preuve de retenue, ne va tolérer désormais aucun désordre”, a prévenu le ministre, indiquant que” toutes les tentatives de trouble à l’ordre public seront traitées avec la plus grande fermeté, les auteurs comme ceux qui y auront incités auront répondre devant les instances judiciaires compétentes.”
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