04242024Headline:

Cameroun: Les propositions d’Akeré Muna pour résoudre la crise en régions anglophones ignorées par le pouvoir.

L’ex-bâtonnier et candidat à la présidentielle camerounaise du 7 octobre, Akéré Muna a “épuisé toutes les voies de recours vis-à-vis du régime en place” pour la résolution de la crise qui secoue depuis plus d’un an les deux régions anglophones du pays “sans être écouté”, selon Alice Sadio, secrétaire générale de la plateforme pour la nouvelle République.

“Muna a épuisé toutes les voies de recours vis-à-vis du régime en place sans être écouté, a indiqué jeudi soir, sur son compte facebook Mme Sadio, présidente de l’Alliance des Forces Progressiste (AFP, opposition), répondant à “ceux qui nous demandent encore (ce que l’ex-bâtonnier) a fait face à la crise anglophone.”

Depuis fin 2016, le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique. Débutée par des revendications corporatistes des avocats anglophones et des enseignants, pour protester contre certaines discriminations”, elle s’est muée en conflit armé.

Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et différents groupes séparatistes armés sont devenus quasi-quotidiens, depuis l’interpellation au Nigeria et l’extradition, début janvier, de Sisiku Ayuk Tabe (leader séparatiste) et de neuf autres personnes. Cette situation a favorisé le déplacement de plus 160.000 personnes.

Selon Alice Sadio, Muna a “adressé un courrier confidentiel au chef de l’État dès le début de cette crise, pour attirer son attention sur les limites des discours et actions de son gouvernement et sur la profondeur de la crise qui risquait de s’embraser, si l’on restait englué dans la logique répressive. Il n’a jamais eu de suite”.

Il a “ensuite écrit aux Etats amis, à l’ONU, l’Union européenne (UE), l’Union africaine (UA), aux organismes humanitaires, etc. espérant que la voie de ces instances auraient plus de portée que la sienne”, a ajouté Mme Sadio qui accuse “le régime de n’écouter que le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji.”

En guise de réponse à toutes les initiatives de l’ex-bâtonnier, “le régime a fait de l’intox de la division, la diversion auprès de l’opinion en le traitant tantôt de terroriste, tantôt d’autre faits délictueux qui n’existent que dans l’imaginaire du parti au pouvoir.”, a-t-elle conclu.

 

afrique-sur7.fr

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