04192024Headline:

Cameroun: Mimi Mefo totalement libre.

Le tribunal militaire de Douala, a annoncé lundi l’arrêt des poursuites judiciaires contre la journaliste camerounaise Mimi Mefo, accusée de “propagation de fausses nouvelle”, après avoir relayé une information relative à la mort du missionnaire américain, tué dans le Nord-ouest du pays, l’une des régions en proie, à une crise depuis plus d’un an. Au cours de l’audience qui s’est déroulé lundi après-midi, le tribunal a abandonné les charges qui pesaient contre Mlle Mefo, rédactrice en chef adjointe et présentatrice vedette d’Equinoxe TV, une chaîne de télévision privée.
La journaliste qui publie régulièrement des informations sur la crise anglophone, sur les réseaux sociaux, était accusée d’avoir relayé un tweet attribuant la mort de Charles Wesco, le missionnaire américain tué à 14 kilomètres de la ville de Bamenda, fin octobre, à l’armée camerounaise, tout en indiquant la source.

Convoquée mercredi après-midi, pour en répondre à la légion de gendarmerie du littoral, elle y a été “entendue” puis “déférée” devant le Commissaire du gouvernement près du Tribunal militaire de Douala.

Ecrouée dans la soirée à la prison de New-Bell à Douala, Mimi Mefo accusée de “nouvelles mensongères susceptibles de nuire aux autorités publiques ou à la cohésion nationale, outrage aux corps constitués et aux fonctionnaires, incitation à la révolte contre le gouvernement et les Institutions”, a été mise en liberté samedi.

Selon le porte-parole du gouvernement camerounais, les “déclarations” de la journaliste sont “susceptibles de jeter le discrédit sur l’armée, ce qui est préjudiciable pour le moral des troupes.”

La détention de la rédactrice en chef du service anglais d’Equinoxe, avait suscité plusieurs réactions au sein de la classe politique et des organisations de la société civile.

Me Alice Nkom, membre du collectif d’avocats qui s’est constitué pour la défense de Mimi Mefo s’est dite “soulagée” pour la journaliste qui “n’aurait jamais dû aller en prison.”

Reporter sans frontière (RSF) s’est “félicité” de l’abandon des charges et demandé aux autorités camerounaises de “mettre fin aux poursuites de journalistes devant le tribunal militaire.”

Outre Mimi Mefo, des procédures judiciaires ont été engagées contre d’autres journalistes pour diverses infractions.

 

afrique-sur7.fr

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