04252024Headline:

Contrat minier: Oumar Niaré, une mafia au sommet de l’État malien sert l’intérêt des multinationales


Le scandale relatif au contrat minier opposant la Société B2Gold et à la Société Little big Mining continuer de défrayer la chronique surtout après la fuite d’une conversation téléphonique entre le désormais ancien ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré et un certain Diabaté qui serait le secrétaire général de la Présidence. En effet, dans une note dont nous avons pu nous procurer, le secrétaire général de la Section nationale des transports d’État (SNTE), Oumar Niaré s’est prononcé sur la question en dénonçant une mafia logée au sommet de l’État malien pour servir l’intérêt des multinationales.
A l’entame de sa note, le secrétaire général de la SNTE s’est juste posé la question de savoir à qui profite la fuite vocale dans l’affaire opposant la société B2Gold et à la Société Little big Mining.
De son analyse, cette affaire doit susciter beaucoup de questions. Ainsi, selon lui, si la diffusion du vocal semble montré du doigt le ministre auprès de l’opinion publique, il convient de pousser la réflexion et se poser les bonnes questions.
« Tout le monde accuse le ministre d’avoir publié le vocal, mais est-il responsable de cette fuite ? Pourquoi dès la diffusion du vocal, le ministre est aussitôt condamné par l’opinion qui ne se donne même pas la peine de comprendre le dossier en profondeur ? Pourquoi tout le monde regarde la forme en occultant les faits gravissimes contenus dans le fond ? Pourquoi l’opinion n’est-elle pas scandalisée par les propos tenus par un haut responsable de l’administration qui dit n’avoir que faire des règles et des procédures ? Comment peut-on demander à un ministre qui n’est plus en fonction d’antidater et signer un document officiel de la République ? », s’est-il interrogé.
Pour le premier responsable du syndicat des transports d’État, les Maliens aiment le buzz et les accusations hâtives. Il ajoutera que le ministre a le droit de protéger ses arrières en réunissant le maximum de preuves face à une mafia qui loge au sommet de l’État malien pour servir les intérêts des multinationales. Car, dit-il, le ministre qui est adossé à la loi et aux dispositions règlementaires en vigueur dans notre pays pourrait-il être à la base de la fuite du vocal, sachant qu’il affronte la Primature et la Présidence dans ce dossier.
A en croire la note de M. Niaré, qu’est-ce qui pousserait le Premier ministre à prendre à la hâte un arrêté qui protège les intérêts des sociétés étrangères alors que le pays est sans gouvernement et en pleine crise sociale et sécuritaire ?
Pour le secrétaire général de la SNTE, cette affaire est en cours depuis le mois de février. En effet, poursuit-il, malgré plusieurs correspondances des « valets du Premier ministre », le ministre n’a pas voulu fléchir et tomber dans la violation des textes. Sinon, s’il était intéressé par son poste, il aurait pu obéir aux injonctions du Premier ministre et avoir les faveurs de ce dernier. « Mais il a préféré suivre la loi, et même la Cour suprême est allée dans le sens du ministre. Qu’ils ne vous fassent pas croire que c’est parce qu’il a quitté gouvernement qu’il veut prendre sa revanche ! Cette affaire ne date pas d’aujourd’hui ! », a-t-il martelé.
Le syndicaliste est formel : « le ministre n’est pas responsable de la fuite du document vocal qui circule ». Car, précise-t-il, ceux qui sont à la base de la publication de cet élément tentent en vain de faire passer désespérément le ministre Traoré pour le méchant de l’histoire. « Le Ministre est dans son droit et il a respecté la procédure sur tout le dossier. Face à des autorités qui n’ont visiblement que faire des procédures administratives, la vigilance est de mise. Que ne feraient pas des autorités qui demandent ouvertement à un ministre qui n’est plus en fonction de signer un document contre toute orthodoxie administrative », a ajouté le secrétaire général de la SNTE.
Dans son réquisitoire, il dira les maliens doivent comprendre que cette affaire dite de B2Gold est un complot international mis en œuvre par les suppôts maliens de la communauté internationale contre les intérêts des nationaux maliens. « Le ministre, fidèle à son serment, n’a voulu que protéger les intérêts d’une société malienne et des Maliens contre une mafia multinationale qui se méprise éperdument les textes de la République », a-t-il indiqué.
De son avis, ceux qui, pour des intentions inavouées, ont rendu public le document se sont tirés une balle dans leur pied en étalant au grand jour le banditisme juridique de nos premières institutions, celles-là même qui devraient donner l’exemple.
« Le Ministre Traoré est serein et tient à son honneur. Il ira le défendre partout où besoin sera car il est conscient que son combat n’est pas personnel mais celui des Maliens. Il aurait pu se soumettre docilement aux injonctions d’en haut sans murmures pour être récompensé. Mais non, il a tenu face à des pressions venant d’en haut et de plus haut, car il est sûr qu’il n’a fait que son devoir. Rien ne le ferait fléchir pour trahir les intérêts des Maliens », conclut la note du secrétaire général de la SNTE.

Malibuzz

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