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Côte d’Ivoire – Des manœuvres pour le retour de l’ivoirien Compaoré au Burkina/ Une délégation annoncée à Abidjan

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Des tractations pour le retour de Blaise Compaoré au Burkina Faso sont en cours.

L’initiateur de cette manœuvre est le président du Parti pour l’indépendance du travail et de la justice (Pitj), une formation politique de l’opposition dirigée par Soumane Touré. Mercredi dernier, M. Touré a annoncé, lors d’une rentrée politique à Ouagadougou, l’organisation d’”un retour pacifique de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré et de tous les exilés politiques” qui ont quitté le pays à la suite de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre, rapporte alerte-info. Le Pitj « est en train d’organiser un retour pacifique des exilés politiques, précisément celui de Blaise Compaoré », contraint à la démission le 31 octobre 2014, a dit M. Touré, annonçant qu’“une délégation ira à Abidjan les jours à venir (où est exilé l’ex-chef d’Etat) pour lui rendre visite”. M. Touré a estimé qu’“il faut créer les conditions du respect des droits constitutionnels des exilés et permettre leur” retour au pays, souhaitant qu’ « on évite d’acculer des gens à prendre des armes et faire valoir leur droit, car c’est comme ça qu’on fabrique des rébellions armées ». Le retour de Blaise Compaoré, contraint au départ après 27 ans à la tête du pays “est un devoir à accomplir”, a-t-il déclaré, signifiant que conformément à la Constitution « Blaise Compaoré a le statut d’ancien chef d’Etat et doit être au Burkina pour jouir de ses droits constitutionnels et donc de la protection de son pays ». L’ex-président burkinabé, Blaise Compaoré, est officiellement Ivoirien depuis le 17 novembre 2014, suite à un décret signé par le président Alassane Ouattara, deux semaines après sa chute du pouvoir, le 31 octobre 2014, sous la pression populaire à Ouagadougou. Les autorités burkinabé attendent toujours l’exécution d’un mandat d’arrêt international émis le 21 décembre 2015 à l’encontre de l’ancien président du Burkina Faso. Une procédure bloquée qui a suscité beaucoup de commentaires sur sa naturalisation ivoirienne présentée comme une “décision souveraine” du gouvernement Ouattara, selon sa porte-parole adjointe, Affoussiata Bamba-Lamine, au terme d’un Conseil des ministres. « La naturalisation de Blaise Compaoré (…) est une décision souveraine qui a été prise. Elle ne va rien induire », a-t-elle affirmé à l’issue du Conseil. « Il est Ivoirien un point, un trait, comme chacun d’entre nous (…). Il n’y pas lieu de faire un commentaire autre que de constater qu’il est Ivoirien », avait-elle insisté. Pour le président du Pitj, le fait que M. Compaoré soit exilé en Côte d’Ivoire « peut créer des problèmes non seulement pour les autorités ivoiriennes, mais également pour les Burkinabè vivant » dans ce pays voisin du Sud-Ouest du Burkina. Sur le fait que M. Compaoré, marié à une Ivoirienne, ait acquis une nationalité ivoirienne, « c’est son droit », a réagi Soumane Touré, pour qui cela « ne lui enlève pas sa nationalité burkinabè ».

Cyrille DJEDJED

L’INTER

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