04202024Headline:

COVID-19 : Plus de 10 000 et plus de 500 décès en Afrique selon l’OMS

Le nombre de cas confirmés de COVID-19 en Afrique est passé à plus de 10 000 et a causé plus de 500 décès.

Bien que le virus ait été lent à atteindre le continent par rapport à d’autres régions du monde, l’infection a connu une croissance exponentielle ces dernières semaines et continue de se propager.

Le premier cas de COVID-19 en Afrique a été enregistré en Égypte le 14 février, et a atteint le continent par l’intermédiaire de voyageurs revenant de points chauds en Asie, en Europe et aux États-Unis. Depuis lors, 52 pays au total ont signalé des cas. Au départ, principalement confinés aux capitales, un nombre important de pays africains signalent maintenant des cas dans plusieurs provinces.

« Le COVID-19 a le potentiel non seulement de provoquer des milliers de morts, mais aussi de déclencher des ravages économiques et sociaux. Sa propagation au-delà des grandes villes signifie l’ouverture d’un nouveau front dans notre lutte contre ce virus », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. « Cela nécessite une réponse décentralisée, adaptée au contexte local. Les communautés doivent être responsabilisées, et les structures de gouvernance dans les provinces et districts doivent s’assurer qu’ils disposent des ressources et de l’expertise nécessaires pour répondre aux épidémies au niveau local. »

L’OMS travaille avec les gouvernements en Afrique pour renforcer leurs capacités dans des domaines d’intervention essentiels tels que la coordination, la surveillance, les tests, l’isolement, la gestion des cas, la recherche des contacts, la prévention et la lutte contre les infections, la communication des risques et l’engagement communautaire, et les capacités des laboratoires. Le Ghana, le Kenya, l’Éthiopie, l’Égypte, le Maroc, la Tunisie et le Nigéria ont étendu leur capacité nationale à effectuer des tests à plusieurs laboratoires, ce qui permet de décentraliser les tests.

Ces mesures combinées garantiront l’identification rapide des cas, le suivi et la mise en quarantaine des contacts ainsi que l’isolement et le traitement des patients. Il est également primordial que les personnes reçoivent des informations précises qui favoriseront des comportements sains. La protection du personnel de santé est un élément essentiel de la réponse et lorsque les gouvernements mettent en œuvre des mesures de distance physique, les besoins fondamentaux des personnes doivent être pris en compte.

« L’Afrique a encore la possibilité de réduire et de ralentir la transmission de la maladie. Tous les pays doivent rapidement accélérer et intensifier une réponse globale à la pandémie, y compris une combinaison appropriée de mesures de santé publique et de distanciation physique ayant fait leurs preuves. Dans le cadre de ce processus, les États membres doivent viser à lutter efficacement contre l’épidémie, mais se préparer au pire », a déclaré Dr Ahmed Al-Mandhari, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale.

« L’isolement précoce de tous les cas, y compris les cas bénins, est l’une des principales mesures de lutte, au même titre que la détection précoce, le traitement précoce et la recherche des contacts. Des données épidémiologiques précises et en temps réel sont l’un des outils les plus importants pour informer et conduire la riposte. Nous devons protéger notre personnel de santé et veiller à ce qu’ils soient correctement équipés – ils sont en première ligne et ont besoin de notre soutien indéfectible. Nous leur devons beaucoup. »

L’impact de la pandémie sur les pays dont les systèmes de santé sont fragiles et ceux qui connaissent des situations d’urgence complexes est préoccupant. La communauté internationale devrait apporter un soutien technique et financier à ces pays pour renforcer les capacités de réponse afin de minimiser la propagation de l’épidémie. Certains pays d’Afrique pourraient ne pas disposer de capacités adéquates en soins intensifs, telles que des lits, des ventilateurs et du personnel qualifié.

Il est essentiel que les pays fassent tout leur possible pour éviter que cette flambée ne s’intensifie davantage. Cela implique une réponse forte en santé publique de la part de chaque composante du gouvernement et de chaque secteur de la société. L’OMS travaille à travers l’Afrique pour fournir les équipements essentiels, former le personnel de santé, les cliniciens et les fonctionnaires sur la meilleure façon de répondre au COVID-19, et pour adapter les orientations mondiales aux contextes locaux difficiles. Nous nous efforçons également de remédier aux défaillances du marché mondial et d’assurer une distribution fiable et équitable des fournitures et équipements essentiels aux pays à revenu faible et intermédiaire, y compris ceux d’Afrique.

L’OMS

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