04192024Headline:

Dakar: Le renvoi du procès de Khalifa Sall refusé

Le président de la cour d’appel de Dakar, Demba Kandji, a rejeté lundi la demande de renvoi du procès du maire de Dakar, Khalifa Sall (condamné le 30 mars, à cinq ans de prison ferme pour escroquerie portant sur des deniers publics) soulevée par ses avocats qui estiment que “la citation n’est pas faite dans le respect de la loi”, a-t-on constaté.

“Pour le moment, je ne connais pas de dossier de la CEDEAO parce qu’il n’y en a pas dans mes documents. Etant donné que je suis tenu par les règles de procédure, je ne saurais m’en référer pour ne pas vicier les règles de procédure”, a dit le juge Kandji après l’interpellation des avocats de Khalifa Sall.

Auparavant Me Doudou Ndoye, l’un des avocats de Khalifa Sall, avait demandé le renvoi du procès, en estimant qu’il permettra aux avocats de la défense de joindre au dossier la décision rendue sur cette affaire le 29 juin par la Cour de justice de la Cedeao.

A l’ouverture du procès, plus de 200 personnes étaient réunies devant le tribunal de Dakar, ou des forces de l’ordre filtraient les entrées

Vendredi, les avocats de la défense avaient invité la cour d’appel à tirer les conclusions de la décision de la cour de la Cedeao et annuler la procédure après avoir dénoncé le “dénigrement” des institutions communautaires par le gouvernement du Sénégal.

Le 29 juin, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait estimé que les droits de Khalifa Sall condamné fin mars à 5 ans de prison ferme dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar ont été “violés”.

Accusé d’avoir détourné 1,8 milliards F CFA dans le cadre de la caisse d’avance de la maire de Dakar lors de son jugement en instance, Khalifa Sall était déclaré entre autres coupable des délits “d’escroquerie aux deniers publics”, et de “complicité en faux en écriture de commerce”.

Avant de rendre son verdict le 30 mars dernier, le juge avait déclaré Khalifa Sall coupable entre autres de délits, dont “escroquerie aux deniers publics” et “faux et usage de faux”, mais avait écarté les délits “d’association de malfaiteurs et de blanchiment d’argent”.

Le tribunal avait également déclaré que l’Etat du Sénégal n’avait pas subi de préjudice, car la somme en cause est totalement la “propriété” de la ville de Dakar.

afrique-sur7.fr

What Next?

Recent Articles