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DÉBAT AUTOUR DE LA COMPOSITION DE LA CEI : CHARLES BLÉ GOUDÉ DÉSAVOUE BÉDIÉ, GBAGBO ET AUTRES

Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a tenu, ce dimanche 14 mai 2023, son premier Conseil politique de l’année.

L’ancien chef de file des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé a saisi l’occasion de ce premier conclave pour évoquer plusieurs sujets d’actualité notamment la question de la composition de la commission électorale indépendante (CEI).

Une question qui divise

Sur cette question qui divise pouvoir et opposition à l’approche de chaque élection, l’ancien chef de file des jeunes patriotes a invité l’ensemble des partis politiques engagés dans la course à aller battre campagne plutôt que de chercher à contrôler l’organe électoral. « Que les partis politiques partent battre campagne et partent présenter aux ivoiriens leurs offres politiques et non qu’ils cherchent à contrôler l’organe qui doit organiser les élections. Si les partis politiques doivent d’être présent à la CEI, c’est pour avoir un regard d’observateur et non un regard décideur », a-t-il lâché.

Que les partis politiques partent battre campagne et partent présenter aux ivoiriens leurs offres politiques et non qu’ils cherchent à contrôler l’organe qui doit organiser les élections
« L’approche du COJEP est différente de ce que nous observons aujourd’hui. Nous considérons que la commission électorale indépendante sous sa forme actuelle porte en elle-même des germes de conflits. Je souhaite qu’on confie et le COJEP le demande instamment que l’organisation des élections à des techniciens et non à des partisans, telle est notre position », a déclaré Charles Blé Goudé.

Les positions du PDCI-RDA et du PPA-CI

Cette sortie de l’ancien pensionnaire de la prison de Scheveningen à La Haye intervient alors que les partis politiques ivoiriens préparent activement alors que les élections municipales et régionales du 2 septembre 2023. Véritable pomme de discorde entre pouvoir et opposition, la question de la composition de la Commission électorale en plus de celle du découpage électoral a de nouveau refait surfait. Samedi 29 avril dernier, alors qu’il recevait les candidats au parrainage du PDCI-RDA, pour ces élections couplées, Henri Konan Bédié a fustigé une composition de la CEI inféodée au parti au pouvoir.

« L’organe régulateur du processus électoral, qu’est la Commission électorale indépendance (CEI) et l’instance juridictionnelle du contentieux qu’est le Conseil Constitutionnel, souffrent toujours du préjugé de partialité en raison de la nature de leur composition », a dénoncé le président du PDCI-RDA. Selon qui la CEI dans sa composition actuelle « obère la crédibilité des scrutins et compromet par avance l’acceptation de leur équité ».

Cette position du chef de file de l’opposition ivoirienne est évidemment partagée par le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo qui a récemment dénoncé le fait que son représentant Demba Traoré ne bénéficie pas du statut de vice-président au sein de la Commission électorale indépendante.

Une CEI composée de 19 membres
La CEI, adoptée fin juillet 2019, compte désormais 19 membres avec les entrées des représentants du PPA-CI, du PDCI-RDA et de l’UDPCI, un parti proche du RHDP au pouvoir. Elle compte un représentant du président de la République, un du ministre de l’Intérieur, six de la société civile, neuf des partis politiques, dont « quatre de l’opposition » et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature, soit 19 membres.

 

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