Alpha Condé, président de la Guinée a jeté un pavé dans la marre ce mardi 28 mars lors de la deuxième conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique qui s’est ouverte en présence du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara à Abidjan.
« Comment pouvons-nous parler d’indépendance financière quand l’Union africaine est financée par l’Union Européenne ? Nous sommes encore trop attachés à l’ancienne puissance coloniale…», s’est demandé Alpha Condé, le président guinéen lors de son intervention à la cérémonie d’ouverture. Une déclaration lourde de sens et qui résume une bien triste réalité, la totale dépendance d’un continent pourtant riche de matières premières et de matière grise.
Alpha Condé dit assumer pleinement ses propos, ajoutant au demeurant que les Africains sont ‘‘encore trop attachés à l’ancienne puissance coloniale’’ avec laquelle, dit-il, il faut couper le cordon ombilical.
Conçue comme une plateforme d’échanges pour stimuler le débat sur les conditions de l’émergence des pays africains à la lumière des dynamiques de transformation structurelle dans les pays émergents, la CIEA est organisée par le Gouvernement Ivoirien et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en partenariat avec le Banque Mondiale (BM) et le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD).Cette deuxième édition a pour thème central « la mise en œuvre des plans d’émergence en Afrique », avec deux grands sous-thèmes « la Gouvernance des Institutions Publiques » et « la Transformation Structurelle, Inclusive et Durable », qui seront débattus dans un panel de haut niveau, en ateliers et des side-events.
Pendant 3 jours, les Chefs d’Etat et de Gouvernement, les organisations civiles, les Institutions de recherche (environ 400 experts et représentants étatiques et non étatiques) en provenance de 54 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et plancheront sur « la mise en œuvre des plans d’émergence en Afrique ».
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