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En mission à Libreville: voici Pourquoi Soro n’a pas été arrêté

soro avion

Le chef du parlement ivoirien jouit pleinement de son immunité diplomatique durant sa mission, laquelle prend fin demain au Gabon.

En sa qualité de vice-président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire participe, depuis hier, à Libreville (au Gabon), à la 8è Conférence des présidents d’Assemblées et de sections de la région Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (Apf).

Ce premier voyage du chef du parlement ivoirien, après ses déboires judicaires à Paris en décembre 2015, suscite de nombreuses spéculations eu égard au mandat d’arrêt émis par la justice militaire burkinabè contre lui. Le Burkina Faso, faut-il le rappeler, a engagé une procédure, depuis quelques mois, contre le n° 2 ivoirien. Guillaume Soro est mis en cause par un enregistrement d’une conversation à lui attribuée avec l’ex-ministre des Affaires étrangères burkinabé, Djibrill Bassolé, dans le cadre du coup d’État manqué de septembre 2014 contre la transition du président Kafando et du Premier ministre Isaac Zida. A peine le chef du parlement s’est-il envolé pour le Gabon, que des informations circulent, selon lesquelles Interpol Burkina aurait saisi son homologue du pays d’Ali Bongo pour le mettre aux arrêts. Vrai ou faux ? Cette procédure passerait pour invraisemblable contre le président de l’Assemblée nationale de ôte d’Ivoire. Guillaume Soro ne peut être arrêté au Gabon, en tout cas pas lors de ce voyage qu’il effectue depuis mercredi dernier. La raison est toute simple. Le chef du parlement ivoirien n’est pas en villégiature à Libreville. Il est bel et bien en mission pour le compte de la Côte d’Ivoire et pour l’Assemblée parlementaire francophone. A ce titre, il jouit pleinement de son immunité de président de la 2è institution ivoirienne, et, mieux, de celle de vice-président du parlement de la Francophonie. Par conséquent, l’État gabonais lui doit tous les honneurs dus à son rang jusqu’à la fin de cette mission prévue pour demain samedi 5 mars 2016. Ce n’est qu’au terme de l’ordre de mission émis par l’État de Côte d’Ivoire et le parlement ivoirien que M. Soro, si risque il y a, s’exposerait à toute autre forme de procédure. Dans le cas d’espèce, il effectue une mission en toute sérénité, couvert par les accords internationaux et bilatéraux qui lient les Etats de Côte d’Ivoire et du gabonais.

F.D.BONY

L’INTER

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