La Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC, publique) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (OHCHR) vont enquêter conjointement sur les violations des droits de l’Homme commises dans le cadre de l’accord de paix conclu après la signature de l’Accord de Pretoria.
Le gouvernement éthiopien et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) ont signé l’accord de paix de Pretoria le 2 novembre 2022, mettant ainsi fin à deux années de guerre brutale dans le nord de l’Éthiopie.
Une équipe d’enquêteurs sur les droits de l’homme, composés du HCDH et de la Commission européenne des droits de l’homme, vont être déployés dans le Tigré et dans d’autres régions du nord de l’Éthiopie où des conflits ont éclaté, a appris APA.
Selon les informations parvenues à APA, l’équipe conjointe EHRC-OHCHR a été formée suite à une demande du gouvernement éthiopien de mener une enquête conjointe avec l’organe onusien de défense des droits de l’Homme.
Le commissaire en chef de la Commission éthiopienne des droits de l’Homme, Daniel Bekele, a confirmé à APA le plan de déploiement de l’équipe conjointe mais n’a pas donné de calendrier pour le déploiement prévu.
On ne sait pas encore quel type de relation l’équipe EHRC-OHCHR aura avec celle de la Commission internationale d’experts en droits de l’Homme des Nations unies sur l’Éthiopie (ICHREE), à laquelle le gouvernement éthiopien s’oppose sans relâche depuis près de 18 mois.
L’ICHREE, créée en décembre 2021 et dont le mandat a été renouvelé en octobre 2022, a pour mission principale d’enquêter sur les violations présumées des droits de l’Homme commises pendant les deux années de guerre dans le nord de l’Éthiopie.