La lutte contre les Djihadistes se poursuit avec détermination au Mali. L’Agence France presse (Afp) a appris, mardi 21 juillet 2015, que 15 Djihadistes présumés ont été arrêtés par l’armée malienne au cours d’opérations près de la frontière ivoirienne, dans le sud du pays, où deux camps ont été démantelés.
« Nous avons au cours de nouvelles opérations militaires sur le terrain, arrêté quinze nouveaux Jihadistes, et détruit un nouveau sanctuaire qu’ils occupaient dans la région de Sikasso, à la frontière avec la Côte d’Ivoire », a révélé à l’Afp, un officier de l’armée contacté par téléphone. Parmi les Djihadistes arrêtés, on cite un prédicateur radical ivoirien dont le nom n’a pas été donné. La source, sous le couvert de l’anonymat, a précisé seulement qu’il est « venu de Côte d’Ivoire pour construire une mosquée dans un village malien où il faisait régner sa loi ».
Selon une source militaire malienne distincte, « un autre sanctuaire des Jihadistes situé dans la périphérie de la localité malienne de Fakola a été détruit », et des armes, des explosifs, ainsi que des motos saisis.
On se souvient que la semaine dernière, des sources militaires maliennes annonçaient que plusieurs Djihadistes avaient été tués et leur principal camp, dans la forêt de Sama, jouxtant la frontière ivoirienne, détruit. Le 28 juin 2015, ce sont des Djihadistes présumés qui avaient saccagé des bâtiments administratifs et de sécurité à Fakola. Et, l’incursion avait été revendiquée par le groupe Ansar Dine, auparavant uniquement connu pour des attaques dans le nord du Mali.
Pour le ministère malien de la Défense, malgré les “succès” remportés dans le Sud à la frontière avec la Côte d’Ivoire, l’armée restera déployée dans la région parce que la menace existe toujours. « Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre, puis à partir de juin dans le Sud, près des frontières ivoirienne et burkinabé. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, dont Ansar Dine, après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée », informe l’Afp. « Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette vaste région à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces étrangères », ajoute la source.
SYLLA Arouna
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