Au Gabon deux soutiens de Jean Ping ont appelé au dialogue avec Ali Bongo Ondimba. Cependant le candidat donné malheureux par le Conseil Constitutionnel gabonais, Jean Ping, a fait une déclaration vendredi. Il refuse fermement cette idée. « Je refuse de dialoguer avec ce monstre », a clamé Jean Ping
L’on attendait un recadrage des troupes. C’est bien à cet exercice que Jean Ping s’est livré vendredi 2 juin, lors d’une allocution à son domicile. Celui qui se dit toujours le « président élu » du Gabon a écarté toute possibilité de dialogue avec Ali Bongo Ondimba, son rival, comme l’avaient pourtant suggéré deux de ses soutiens, Guy Nzouba Ndama et Casimir Oyé Mba.
« Je refuse de dialoguer avec ce monstre. Je ne veux pas trahir le mandat que le peuple gabonais m’a librement confié », a lancé l’ancien président de la Commission de l’Union africaine. « À ceux qui, hier encore membres de l’opposition, ont décidé de prendre part à cette kermesse [le dialogue politique national, NDLR]pour des calculs égoïstes, comme à ceux de nos amis et partenaires qui, de bonne foi, nous proposent d’accepter de dialoguer avec Ali Bongo, […] je le redis ici : c’est non ! C’est niet ! »
« C’est aujourd’hui une vérité que le prétendu dialogue d’Angondjè est également un échec. La preuve, rien ne change, on prend les mêmes et on recommence comme auparavant », a ajouté Jean Ping, estimant que le Gabon était « confronté à la pire tragédie de son histoire » Pour lui, si Ali Bongo avait accepté le résultat sorti des urnes le 27 août 2016, cette situation aurait été évitée.
Toute fois Jean Ping apprend qu’il reste ouvert à une médiation internationale « Je reste ouvert à une médiation internationale, visant à rétablir la vérité des urnes […] et je lance un appel solennel à la communauté internationale pour une médiation. […] Je dis bien une médiation et non un dialogue avec Ali Bongo en vue de rétablir la vérité des urnes et d’assurer les conditions pacifiques d’une passation de pouvoir ».
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