04192024Headline:

Guerre en Ukraine: l’Allemagne en discussions « intensives » avec le Sénégal autour du gaz

L’Allemagne est en discussions « intensives » avec le Sénégal pour participer à des projets autour des ressources en gaz du pays ouest-africain, qui est lui-même prêt à alimenter l’Europe, ont dit dimanche le chancelier allemand Olaf Scholz et le président sénégalais Macky Sall.

Pour sortir de sa dépendance au gaz russe, l’Allemagne multiplie les discussions avec des pays producteurs. Lors d’une conférence de presse conjointe à Dakar, le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que son pays est déjà engagé au Sénégal dans des projets d’énergie renouvelable ou de stockage de l’énergie, et des discussions ont commencé en ce qui concerne le gaz.

Selon le chancelier, ces discussions devaient se poursuivre de « manière très intensive » au niveau des experts « parce que cela a du sens » et qu’il « est dans notre intérêt commun d’accomplir des progrès ». « Nous sommes prêts, nous Sénégal en tout cas, à travailler dans une perspective d’alimenter le marché européen en GNL » a déclaré le président sénégalais Macky Sall. Le président sénégalais a prévu le début de la production en décembre 2023, à raison de 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an dans un premier temps, et 10 millions en 2030.

Le Sénégal place beaucoup d’espoir dans l’exploitation future commune avec la Mauritanie des champs de gaz et de pétrole découverts dans l’Atlantique ces dernières années.

Discussions avec le Qatar
Le Sénégal n’est pas le seul pays vers lequel l’Allemagne souhaite se tourner pour ne plus dépendre de la Russie. Berlin discute également activement avec le Qatar, l’un des trois plus gros exportateurs de gaz naturel liquéfié (GNL) et qui prévoit d’augmenter sa production de 50% d’ici à 2027. En mars dernier, le ministère qatari de l’Énergie a annoncé l’accélération de la construction, lancée en 2019, de deux terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le cadre d’un accord énergétique de long-terme entre le Qatar et l’Allemagne.

L’Allemagne a également entamé des discussions avec les Etats-Unis, le Canada et la Norvège. Avec cette dernière, Berlin va étudier la possibilité de construire un pipeline qui permettrait à terme d’importer de l’hydrogène vert lorsque cette technologie sera au point.

Melv

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