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La Coalition de l’opposition burkinabé annonce un sit-in le 8 novembre à Abidjan

coalition burkinabé

La Coalition de l’opposition politique et de la société civile burkinabé représentée en Côte d’Ivoire a animé une conférence de presse, ce vendredi 24 octobre 2014 au Plateau Dokui, pour réaffirmer son opposition à la révision de la constitution burkinabé. Il s’agit de l’UNIR/PS Côte d’Ivoire, de l’UPC Côte d’Ivoire, du MPP Côte d’Ivoire de AJIR Côte d’Ivoire.
Dans l’exposé, lu par le porte-parole, M. Pograwa Moumouni, la Coalition a mis en garde le président Blaise Compaoré sur le péril qu’il fait courir au pays des hommes intègres à vouloir tripatouiller la constitution. « La question de la modification de l’article 37 de la constitution ne fait l’objet d’aucun consensus et c’est dans ce contexte que M. Compaoré a signé en Conseil des ministres extraordinaire le mardi 21 octobre dernier un décret portant sur un projet de révision de cette constitution. C’est une démarche grave qui va compromettre dangereusement la paix sociale et même la sécurité de la sous-région si ce projet n’est pas immédiatement retiré », a martelé d’entrée le conférencier. Et d’enchainer : « La Coalition N23 regroupant l’UPC, AJIR-ci, MPP-ci, UNIR/PS-ci, et les organisations de la société civile en tandem avec le chef de file de l’opposition politique burkinabé du Burkina Faso annonce l’organisation de manifestations de protestation pacifique devant le Consulat et l’Ambassade du Burkina Faso à Abidjan le samedi 8 novembre prochain pour dénoncer la forfaiture ». A cet effet, la Coalition a exhorté par la voix de son porte-parole la diaspora burkinabé qui tient au changement républicain au Burkina Faso à se mobiliser en vue de participer à ces manifestations de protestation.

Au nom de la Coalition, Pograwa Moumouni a interpellé le président ivoirien Alassane Ouattara à prendre toute la mesure de la crise qu’il pourrait avoir à gérer chez son voisin au Burkina Faso s’il n’intervient pas maintenant. « Le Président Ouattara doit parler à son frère Compaoré. Il doit lui dire de respecter la constitution car le faisant Compaoré respectera la charte de l’union africaine sur la démocratie, les élections et la bonne gouvernance. C’est la sous-région qui gagnera », a-t-il averti.

Une interpellation sur laquelle le représentant de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), M. Somda Frédéric est revenue, en s’étonnant du silence des chefs d’Etat de la sous-région. « Je suis souvent surpris d’entendre des personnes dire que la stabilité du Burkina Faso est le fait de Blaise Compaoré. C’est faux d’y voir le seul mérite du président du Faso. C’est parce que le peuple burkinabé a fait l’impasse sur beaucoup de chose et consenti à des sacrifices qu’on en eu cette stabilité», a-t-il précisé. Comme pour dire que le temps est arrivé où le peuple est sur le point de prouver qu’un individu ne saurait injurier encore longtemps son intelligence et ses aspirations profondes. « Il ne faut pas attendre de venir jouer les médecins après la mort », a-t-il lancé en direction du silence des chefs d’Etat de la sous-région.

Quant à M. Ouédraogo Seydou qui représentait le MPP-ci, ce dernier a tenu à préciser que le président Compaoré est en train de se décrédibiliser aux yeux du monde à travers son “entêtement” à garder le pouvoir à vie. « Il y a des exemples ailleurs tout près de nous en Afrique qui doivent inspirer la sagesse au président du Faso», a-t-il conclu.

Au cours de cette conférence de presse, la Coalition de l’opposition politique et de la société civile burkinabé représentée en Côte d’Ivoire a annoncé s’être dotée d’un siège en guise de QG. En attendant son inauguration, c’est dans ce siège situé au Plateau Dokui que la conférence a eu lieu.

Jean François Fall

Informateur.info

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