04202024Headline:

La continuité décevante de l’Union Africaine

La toute nouvelle présidente de la commission  de l’Union Africaine (U-A), financée majoritairement (environ 77%) par l’Union Européenne (U-E), institution se voulant majeure quand bien même peu audible en Afrique, Nkosazama Dlamini-Zuma, élue le 16 juillet 2012, sur qui se déporte tant d’espoir de valorisation et d’affirmation de l’Afrique en appui des qualités et succès de réalisations sociétaires attribués à la gestion des politiciens de langue anglophone dont-elle est issue en raison de son appartenance à l’une des puissances économique africaine qu’est l’Afrique du Sud.

 


Pays au sein duquel elle occupa pendant plus de dix ans de grandes responsabilités ministérielles, Santé (1994-1999), Affaires étrangères (1999-2009) et Affaires intérieures (2009-2012). Madame Dlamini-Zuma, dans une tonitruante déclaration solliciterait que l’Afrique méconnaisse sur son territoire l’action de laCours Pénale Internationale (CPI).

La joie n’en saurait qu’être excitante…

Il va s’en dire qu’à la saisie ou perception de l’action de la CPI tendancieusement orientée avec un relent d’humiliation à l’encontre d’acteurs civils, politiques et militaires Africains ; que cette simple posture dénonciatrice de la présidente de la commission africaine, à l’effet peu éloignée d’intentionnel sans véritable contraignant, ne saurait que rencontrer un écho favorable auprès des masses populaires africaines en quête de sursaut de dignité et vaillance d’opposition à l’oppression latente et pressante dont est de toutes part objet le continent africain et les Africains.

…sans pour autant que soit méconnue une certaine manipulation…

 

Il est au fond nécessaire de s’interpeller sur le poids politique ou d’efficacité sur la force contraignante dont jouirait la présidente de la commission africaine de l’U-A, dans un domaine de compétence reconnue de souveraineté nationale à chaque Etat à internationalement s’engager ou être partie à quelconques traités internationaux selon volonté ?Cette facultée n’étant pas subsidiaire et encore moins sous suppléance au bénéfice de l’instance africaine (U-A).

 

Ce qui se dévoile en occurrence par l’adhésion, sous leur seule responsabilité, d’au bas mot 34/54 pays africains aux statuts d’Etats parties au traité de Rome relatif à la création de la CPI, et qui de facto soutien la reconnaissance des dits Etats parties des compétences de la CPI pour des poursuites établies par ses statuts (Crime d’agression art 5, Crime de génocide art 6, Crime contre l’humanité art 7, Crime de guerre art 8).

La présidente de commission Madame Nkosazama Dlamini-Zuma, dont le pays d’origine, l’Afrique du Sud est membre partie reconnaissant les compétences de la CPI depuis le 27 novembre 2000 quand elle officiait d’alors au ministère des affaires étrangères en charge de la négociation des traités, ne saurait prétendre à l’ignorance de l’incompétence des instances de l’U-A dans ce domaine et encore moins se prévaloir de naïveté à défaut de mettre à jour une profonde voire radicale incompétence à l’exercice de ses nouvelles fonctions au sien de l’U-A.

 

Bien que des travers soit de l’ordre du possible chez l’Homme, il est toutefois discutable que la présidente Dlamini-Zuma n’ait pas été au fait des limites de compétences de ses nouvelles missions africaines (U-A). Ce qui tend à ranger du domaine d’écran de fumée ou susciter la stupeur en considération de sa sortie intentionnelle de dénonciation de l’action de la  CPI en Afrique. Vraisemblablement la saveur d’honneur cher aux Africains et autres revendicatifs de dignité ne structurerait pas voire que très peu la visée ou prétention de la nouvelle présidente de la commission de l’U-A.

…au parfum de duperie des masses populaires…

Il eut été certainement convainquant de sincérité si cette déclaration, de la présidente Dlamini-Zuma, était accompagnée de l’annonce d’une cours de compétence similaire en substitution à la CPI et en faveur de laquelle il était fait appel aux Etats africains à lui reconnaître une compétence territoriale prévalant sur celle de la CPI. Au lieu et place d’invitation intentionnelle à l’édification d’une telle cours de justice. Quand bien même, il existe sur le sol africain de nombreuses cours de justice aux compétences supranationales dont l’une aurait pu aisément se voir reconnaître par attribution supplémentaires ou modifications statutaires de telles compétences.

Une certaine lecture des tribulations africaines actuelles pourrait soutenir cet élan à la distraction des esprits Africains, fortement heurtés des cuisants échecs déshonorant du fait des impérities des politiques Africains. A l’instar décevant de l’incapacité sans réformation des militaires Africains, équipements et déploiement de ces derniers par des forces étrangères à l’Afrique sur un terrain d’opération militaire sur le sol africain au Nord Mali.

 

Sans en omettre que l’ex mari de la présidente Dlamini-Zuma en qualité de principal responsable au vu de son actuel titre de Président de la république sud Africaine pourrait, au titre des articles 6 et 7 précités sur la compétence de la CPI, tomber sur le coup des poursuites de la dite CPI en raison des effroyables exactions -massacres- ayant eu cours et qui se poursuivent peut être sous l’anonymat à l’endroit d’ouvriers grévistes des mines dans cette république.

…au bénéfice de loin exultant !

Il apparaîtrait ainsi qu’au-delà de galvaniser ou échauder les esprits Africains dans la contestation passionnelle de l’activisme judiciaire à géométrie variable de la CPI, il s’inviterait insidieusement un machiavélisme visant à s’appuyer sur le réactionnaire primaire des Africains pour masquer des responsabilités encourues par les acteurs politiques Africains et ainsi enfouir encore un peu plus dans les pénombres la conscience africaine.

L’orchestration tendrait même à y voir du courage politique dans cette sortie nulle d’effet de la présidente anglophone, sur qui nombres d’espoirs assurément chimériques sont déportés…difficile à la perception livide de cette sortie de la présidente Dlamini-Zuma d’y voir très sincèrement un vent de révolution au lieu et place d’une continuité d’esbroufes à l’africaine.

Joseph TAPA

 

 

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