Le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Mahamat Annadif a condamné mardi l’attentat à la voiture piégée survenu la veille à Gao, affirmant qu’il a touché des femmes et des enfants.
Lundi, en début de soirée, une voiture piégée a explosé dans la cour d’une résidence occupée par des démineurs-contractuels de la MINUSMA à Gao, tuant “trois civils, blessant deux autres et endommageant les habitations avoisinantes”, a indiqué le ministère malien de la Sécurité, précisant que “le bilan est provisoire”.

“Cette attaque est d’autant plus abjecte qu’elle a visé des civils. Ces victimes innocentes étaient des habitants de Gao sans défense, dont des femmes et de très jeunes enfants de 9 mois à 14 ans, gravement blessés”, a décrié mardi M. Annadif, qui a condamné un “acte odieux”, revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, lié à Al-Qaïda).

Il n’y a (…) aucune fierté ou de courage à revendiquer cet acte, mais plutôt une lourde responsabilité qu’il faudra assumer aux yeux du monde et surtout auprès du peuple Malien”, a soutenu le chef de la mission onusienne au Mali, affirmant que “les ennemis de la paix ne réussiront pas à entraver la marche des Maliens vers le retour définitif de la paix et la stabilité”.

Présentes au Mali depuis dimanche, les ministres Allemande de la Défense et française des Armées ont également condamné mardi à Gao, un acte odieux, lors d’une visite aux troupes françaises et allemandes intervenant au Nord Mali.

Dans un tweet, lundi, la ministre française des Armées, Florence Parly a plaidé pour une opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel, expliquant que “la reprise progressive des opérations” de cette force serait “une clé pour la sécurité du Sahel”, ajoutant que “la communauté internationale doit la soutenir” et assuré qu’elle en sera “l’infatigable avocate”.

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