Le Nigeria vient de décrocher le certificat de conformité de l’analyse de rentabilisation, de la mise en concession de ses 4 principales plateformes aéroportuaires (Lagos, Abuja, Kano et Port Harcourt). En optant pour la concession, le pays entend rendre ses aéroports plus modernes et compétitifs.
Le processus de mise en concession des aéroports internationaux Murtala Muhammed de Lagos, Nnamdi Azikiwe d’Abuja, Mallam Aminu de Kano, et de Port Harcourt est sur le bon cap. Le 23 juin 2020, le ministre de l’Aviation civile Hadi Sirika (photo) a reçu de l’Infrastructure Concession Regulatory Commission (CICR), l’organe en charge de la régulation des partenariats public-privé, le certificat de conformité de l’analyse de rentabilisation des quatre plateformes. « Notre feuille de route est en cours », s’est félicité Hadi Sirika.
Projet en gestation depuis 2017, la concession des quatre principaux aéroports du Nigeria vise à les rendre plus rentables et compétitives, en investissant dans leur modernisation. L’Etat n’ayant pas les moyens nécessaires, il a donc décidé de confier leur gestion à des privés.
« Le Nigeria a le potentiel de traiter entre 70 et 100 millions de passagers chaque année, au cours des cinq prochaines années, si de bonnes concessions sont mises en place. La capacité actuelle du pays (15 millions de passagers) peut être améliorée si les investisseurs privés sont autorisés à participer au secteur », expliquait le ministre il y a trois ans.
« Je pense que le gouvernement n’a rien à faire dans ce business. La meilleure option pour le pays est que ces aéroports soient donnés aux investisseurs pour permettre un fonctionnement optimal », insistait Dele Ore, ancien président du Comité de concession des aéroports au niveau fédéral.
Mais côté syndicats, on craint des licenciements massifs avec l’arrivée des investisseurs privés.