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Les Chefs d’Etat africains disent non à la dévaluation du Franc CFA

Les Chefs d’Etat disent non à la dévaluation du Franc CFA

Réunis en sommet extraordinaire à Yaoundé le 23 décembre 2016, les leaders de la sous-région ont opté pour des politiques d’ajustement structurel
Le Franc CFA ne sera pas dévalué, du moins pour l’instant. Ainsi en ont décidé les chefs d’Etat de l’Afrique centrale. Sur invitation de Paul Biya du Cameroun, l’équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, le congolais Denis SassouNguesso, le tchadien Idriss Deby, le gabonais Ali Bongo et le centrafricain Faustin Archange Touadera ont eu une concertation dans la capitale camerounaise vendredi.

Ce sommet extraordinaire de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale) avait pour objectif de trouver des solutions afin de faire face à l’impasse économique que traversent les pays de la sous-région. Avant les assises, plusieurs spécialistes avaient préconisé la dévaluation de la monnaie commune.

Cette hypothèse a été écartée par les chefs d’Etat. La première résolution issue du communiqué final est d’ailleurs sans ambiguïté à ce sujet. Elle indique clairement que les chefs d’Etat ont « Relevé d’emblée que le renforcement de la stabilité macroéconomique ne nécessite pas un réajustement de la parité monétaire actuelle, mais plutôt des efforts d’ajustement sur les plans intérieur et extérieur, assortis de réformes structurelles adéquates ».

Ils ont plutôt convenu de la mise en place des politiques d’ajustement structurel. Il s’agit notamment de réduire le train de vie de l’Etat en compressant les effectifs et en baissant les salaires, augmenter les impôts ou encore soutenir la production locale afin de favoriser les importations. C’est ce qu’on peut d’ailleurs comprendre en lisant les résolutions 8, 9, 10 et 11.

8 – « Renouvelé leur engagement à poursuivre vigoureusement, au niveau de chaque pays, les ajustements budgétaires nécessaires à un rééquilibrage maitrisé, judicieux et progressif de leurs finances publiques ».

9 –« Convenu de l’impérieuse nécessité de conduire des politiques budgétaires ciblées en matière de dépenses publiques afin de préserver les acquis sociaux dans un contexte d’extrême fragilité économique et financière ».

10 – « Décidé de s’engager à un redressement graduel du solde budgétaire des Etats et convenu de ramener dans un délai de moins de 05 ans le solde budgétaire en dessous de 3% ».

11 – « Souligné l’importance de maintenir un endettement viable et soutenable, en privilégiant les financements concessionnels et en favorisant les partenariats public-privé pour la réalisation des programmes d’infrastructures ».
.camernews

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