04202024Headline:

Les États-Unis vont lever les sanctions contre le président Omar el-Béchir

Washington serait sur le point de lever complètement les sanctions économiques qui pèsent sur le Soudan depuis 1997, arguant de l’amélioration des droits de l’Homme et des progrès dans la lutte contre le terrorisme dans le pays, selon un officiel américain cité par Reuters.

L’administration du président Trump devrait annoncer cette levée de sanctions ce vendredi, selon Reuters, qui cite un responsable américain sous couvert d’anonymat.

Peu avant la fin de son mandat, l’ancien président Barack Obama avait temporairement allégé les sanctions contre le Soudan, dont les premières avaient été imposées en 1997. En juillet, l’administration Trump avait repoussé de trois mois la décision de lever ou non le reste des sanctions, retardant l’échéance au 12 octobre.

La levée des sanctions, à laquelle s’oppose des défenseurs des droits de l’homme, signerait la fin de l’embargo commercial, le dégel d’actifs et l’abolition des restrictions financières qui entravent l’économie soudanaise.

Cette décision marquerait aussi un tournant pour le gouvernement du président Omar el-Béchir, qui fut un temps l’hôte d’Oussama Ben Laden et qui est toujours recherché par la CPI pour son implication présumée dans l’organisation du génocide au Darfour.

Progrès dans la lutte contre le terrorisme

Le Soudan restera néanmoins sur la liste américaine des États soutenant le terrorisme, à l’instar de l’Iran et de la Syrie. Les pays figurant sur cette liste sont soumis à un embargo sur les armes et à des restrictions de l’aide américaine.

Les États-Unis considèrent que le Soudan a réalisé des progrès, dans la lutte contre le terrorisme, dans la résolution des conflits domestiques et en élargissant l’accès à l’aide humanitaire au Darfour et dans les autres régions factieuses, selon un représentant américain interrogé par Reuters. A l’en croire, les États-Unis estiment également que Khartoum a fourni des garanties sur son respect des sanctions internationales contre la Corée du Nord.

La Maison-Blanche et le département d’État n’a pour l’instant pas fait de commentaire.

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