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Macron très en verve crache ses verités et humilie Roch Kaboré, le président burkinabé quitte la salle

Couac au Burkina Faso : Macron très en verve humilie Roch Kaboré, le président burkinabé quitte la salle

C’est sans doute le scénario imprévu dans la visite du président français au Burkina Faso. Il y a eu un couac entre Emmanuel Macron et son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, alors que le premier cité s’adressait à une foule d’étudiants à l’université de Ouagadougou.

Interrogé par ces étudiants, le patron de l’Elysée, très en verve, était comme à un cours magistral avec son auditoire surexcité, qui voulait tout savoir sur les relations de plus en plus problématique entre la France et l’Afrique.

Sur un sujet se rapportant au manque de climatiseur dans les amphithéâtres de Ouagadougou, Emmanuel Macron a cru devoir orienter les étudiants vers leur président. A charge à celui-ci de pourvoir son pays d’électricité et non la France. « Quelque part, vous me parlez comme si j’étais une puissance coloniale. Mais, moi, je ne vais pas m’occuper de l’électricité au Burkina Faso ». Et l’hôte français de se tourner vers son homologue burkinabé. « C’est le travail du président…. ». Alors que le chef de l’Etat français continuait sa réponse à son auditoire, comme piqué sur le vif, Roch Kaboré se lève de son fauteuil et prend la porte de sortie de la salle, sous des acclamations. Un geste qui n’échappe pas à Emmanuel Macron, qui tourne la scène en dérision. « Où il s’en va ? Reste-là ! Du coup il est sorti réparer la climatisation », ironise le patron de l’Elysée, qui reprend le cours de son discours et poursuit en ces termes : « Plus sérieusement, je suis pour que chacun fasse ce qu’il doit faire au bon endroit, et donc je ferai tout pour aider à ce qu’il y ait les conditions pour aller dans ce sens, mais chacun à son rôle ».

Sur cette réponse, M. Macron a mis fin à la série des questions – réponses à laquelle il s’était prêté. Bien avant, le président français a dit ses vérités crues sur la question de l’esclavage des migrants en Libye. Pour lui, il n’y a pas lieu d’accuser les pays de l’Union européenne. Car, comme tout le monde la suivi, ce ne sont pas des Européens qui soumettent des Africains à ce traitement malsain, mais « ce sont les Africains eux-mêmes, qui sont les esclavagistes de leurs propres frères ». Un avant-goût des positions que l’hôte de la Côte d’Ivoire, au Sommet UE – UA de ce mercredi 29 novembre 2017, pourrait réitérer devant ses homologues africains.Notons que pour réserver un accueil exceptionnel à son hôte de marque, le président Kaboré avait décrété deux jours de férié dans son pays avec fermeture de toutes les écoles.

F.D.BONY

linfodrome

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