La mission d’observation de l’Union européenne (UE) pour la présidentielle au Mali a appelé mardi les candidats, “à faire preuve de mesure en évitant d’annoncer leurs estimations avant la publication des résultats” du scrutin, lors d’une conférence de presse.

Cécile Kyenge, cheffe de la mission de l’Union européenne (UE), appelle “les candidats à faire preuve de mesure en évitant d’annoncer leurs propres estimations avant la publication des résultats provisoires”.

Depuis lundi, chaque camp annonce ses estimations.

Lundi soir, l’équipe de campagne du président sortant Ibrahim Boubacar Kéïta, a assuré que son candidat “arrive largement en tête” dans les suffrages, “selon les premiers résultats issus (de son) système de centralisation”, tandis que le camp de son principal adversaire Soumaïla Cissé, annonçait un “second tour”, qui opposera les deux hommes.

Le même jour, le camp du candidat Aliou Aboubacar Diallo, l’annonçait “largement en tête du scrutin”, assurant “sans doute” que son candidat sera au second tour.

La députée européenne a invité les candidats “à régler les contestations éventuelles de manière pacifique en privilégiant la seule voie des recours judiciaires”.

Elle a réitéré son appel aux autorités maliennes, “de publier la liste complète et détaillée de l’ensemble des bureaux de vote où le scrutin n’a pas eu lieu, dans un souci de transparence et de préservation de l’intégrité du scrutin”.

Selon un point du gouvernement, mardi, le vote “n’a pas pu avoir lieu dans 716 bureaux, soit 3,11%, tandis que dans les 22.325 autres, soit 96,89%, le vote s’est bien déroulé”.

Dimanche, plus de huit millions d’électeurs maliens étaient appelés à élire leur futur président, parmi 24 candidats.

Pour la mission de l’Union européenne, “le vote s’est déroulé dans le calme, bien que des incidents sécuritaires aient affecté le déroulement du scrutin dans des bureaux dans des régions au centre et nord”.

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