Quatorze personnes ayant fui les violences perpétrées par Boko Haram dans une localité du nord-est du Nigeria ont péri jeudi suite à un incendie dans leur camp. Des réfugiés évoquent la piste criminelle tandis que le gouvernement promet une enquête.
À en croire des sources sécuritaires, le drame s’est produit dans la matinée au camp des déplacés de la ville de Gamboru, dans l‘État de Borno, dans l’extrême nord-est, proche de la frontière camerounaise.
Bilan : « Nous avons récupéré 14 corps carbonisés dans les décombres et 15 autres personnes qui souffrent de brûlures à des degrés divers », a déclaré Umar Kachalla, chef d’une milice pro-gouvernementale dans la région.
Et pour ne rien arranger, plus de 200 abris précaires ont été détruits par les flammes, laissant ainsi 1 200 personnes sans toit, a pour sa part indiqué un responsable des secours sous couvert d’anonymat.
Selon Garba Shehu, conseiller à la communication et aux relations publiques de Muhammadu Buhari, le chef de l‘État nigérian a ordonné « d’enquêter sur les circonstances de l’incendie de manière à éviter des drames similaires aux jours à venir ».
Mais en attendant les résultats de l’enquête, des réfugiés ont évoqué une piste criminelle d’autant plus qu’ils ont déclaré avoir arrêté un « homme avec un briquet dans sa poche », selon un membre de la milice qui épaule le gouvernement dans son combat contre Boko Haram.
Cette secte islamiste née en 2009 qui a déjà provoqué la mort de quelque 36 000 personnes et en a contraint près de deux millions d’autres à fuir leur domicile dans le nord-est du Nigeria.
Des centaines de milliers d’entre elles vivent dans des camps surpeuplés et dépendent de l’aide alimentaire internationale pour survivre.
Les incendies sont fréquents dans les dizaines de camps de la région, souvent provoqués par les braises des feux en extérieur utilisés pour la cuisine.
Mardi, un de ces incendies a détruit 700 abris dans le camp de la ville de Mafa, située à 175 km de la capitale régionale de l’Etat de Borno, Maiduguri.
