Parmi les dossiers de candidature retenus pour la présidentielle du 23 décembre prochain, ne figure pas celle de Jean-Pierre Bemba. La CENI a rejeté la candidature de l’ancien vice-président congolais au motif qu’il est sous le coup d’une condamnation à la CPI.

La commission électorale nationale et indépendante (CENI) a publié, ce vendredi 24 août, la liste des candidats qui seront dans le starting-block pour la prochaine élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC). Sur les 25 dossiers reçus par l’organe électoral, six parmi lesquels figure celui de Jean-Pierre Bemba, ont été jugés irrecevables.

A en croire Jean-Pierre Kalamba, rapporteur de la CENI, la candidature de l’ancien Vice-président congolais a été écartée « suite à sa condamnation par la CPI à un an de prison et au paiement de 300 000 euros pour subornation des témoins ». Poursuivant, il ajoute : « Nous allons appliquer la loi congolaise. Celle-ci dit que la personne qui a volé ou corrompu ne peut être candidate, il en sera donc ainsi. »

Cependant, l’opposition congolaise dénonce des manœuvres politiciennes du régime Kabila afin de mettre à l’écart des candidats d’envergure. L’opposant Moïse Katumbi, jusque-là interdit de rentrer dans son pays, a ainsi réagi sur son compte Twitter : « Ces invalidations sont inacceptables et montrent encore une fois l’instrumentalisation totale de la CENI par Kabila. »

Les candidats recalés pourront toutefois faire appel à cette décision avant la publication, en septembre, de la liste définitive des candidats à la présidentielle.

Notons qu’après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), Jean-Pierre Bemba s’était rendu en RDC, le 1er août dernier, pour faire acte de candidature à la présidentielle du 23 décembre 2018. Mais avec le rejet de la candidature des tenors de l’opposition, Emmanuel Ramazani Shadary, le dauphin du président Kabila, semble partir en roue libre.

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