Sénégal-Côte d’Ivoire: Crise ivoirienne, Idrissa Seck révèle ce qu’il avait dit à Ouattara, Bédié, Gueye et Soro pour éviter la guerre

Le leader politique sénégalaisIdrissa Seck  a révélé samedi à Dakar une partie de sa médiation en Côte d’Ivoire au début de la crise survenue en 2002 dans ce pays. Le Président du parti Rew mi (Le pays en wolof) alors premier ministre de l’ex président Wade s’est souvenu de ce qu’il avait dit aux quatre leaders ivoiriens de l’époque.

S’exprimant sur les pourparlers convoqués par le Président Macky Sall, même s’il n’y a pas pris part,Idrissa Seck a pris l’exemple de la Côte d’Ivoire pour dire « toute l’importance du dialogue dans un pays ».

« Lorsque le Président Wade m’a dépêché au début de la crise ivoirienne à Abidjan, j’avais dit aux quatre leaders ivoiriens de l’époque Ouattara, Bédié, Gueye,Soro  Guillaume qu’ils n’avaient pas le droit, chacun d’entre eux ne représentant qu’un morceau de la Côte d’Ivoire, de ne pas se parler et de ne pas s’entendre parce que sinon ils casseraient leur pays. La guerre n’avait pas démarré » soutient-il.

Poursuivant, il révèle que « Je leur avais dit que chacun d’entre vous, en tout cas le meilleur parmi vous pèse 25% de l’électorat ivoirien donc vous serez de toutes les façons amené dos à dos ou par groupe de trois à gérer votre pays. Le faite n’avoir pas écouté a couté dix ans de guerre, dix ans de morts, dix ans de larme, dix ans de retard incommensurable à ce géant de notre sous-région qui est la Côte d’Ivoire, pays frère ».

Et l’ancien Premier ministre du Sénégal de conclure « Donc le dialogue est essentiel dans un pays. Il permet de cerner les difficultés de les anticiper. Cela ne signifie pas qu’on soit d’accord sur tout mais, il signifie qu’on sache ce que chacun pense et que le seul peuple souverain décide en toute connaissance de cause. Et c’est cela le sens de ma proposition de l’institution d’un Conseil suprême de la République ».

Sidy Djimby Ndao, Dakar

koaci