Le coordonnateur du parti démocratique sénégalais, Assane Ba (PDS, parti de l’ex-président Abdoulaye Wade), a annoncé, lundi à Dakar, des “marches pour faire reculer Macky Sall”, à l’issue de la réunion des collectes de parrainage pour l’élection présidentielle de 2019.

“Nous allons faire des marches, meetings pour faire reculer Macky Sall”, a affirmé M.Ba, ajoutant que “le président est minoritaire dans le pays”.

Selon le coordonateur du PDS, “le parrainage est un système de filtrage pour recaler de potentiels candidats à la présidentielle mais nous allons nous battre”.

La loi sur le parrainage pour une élection est définie par les juristes comme un mode de sélection pour valider une candidature par la signature d’un nombre défini de citoyens ou d’élus.

Votée en avril à l’Assemblée nationale, la loi sur le parrainage exige que les candidats à l’élection présidentielle doivent obtenir un parrainage de 0,8% des inscrits sur le fichier électoral contre 1% annoncé.

Condamné à cinq ans de prison pour “détournement de dernier public”, le maire Khalifa Sall, a affirmé, que le projet de loi sur le parrainage adopté par l’Assemblée nationale sénégalaise “cache des desseins inavoués”, dans une note.

“Ce texte, outre son caractère grotesque de manipulation de la Constitution, cache des desseins inavoués” a décrié M. Sall, estimant qu’elle vise à “écarter des candidats de l’élection présidentielle par le traitement et la validation des signatures laissés à l’appréciation d’institutions entièrement aux ordres” de Macky Sall, président de la république.

Pour lui, les députés ayant voté ce projet de loi sur le parrainage, ont fait preuve d’un “comportement anti républicain”. Khalifa Sall, a expliqué ensuite que le “texte sans débat” a renseigné sur “les motivations du pouvoir à transgresser les règles du jeu”, et ce, pour obtenir “sans coup férir un hypothétique” second mandat.

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