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Sénégal: Procès de djihadistes présumés, les graves révélations de l’Imam Ndao

Palais de justice de Dakar

Vendredi 1er Juin 2018 – Au Sénégal, un tribunal correctionnel de Dakar a mis jeudi en délibéré au 19 juillet son jugement au procès  de 29 djihadistes  présumés poursuivis pour des faits de « terrorisme », comme relevé sur place par KOACI.

Ce procès, placé sous haute sécurité et qui avait démarré le 9 avril, après une série de renvois depuis décembre, est des plus importants à se tenir au Sénégal par le nombre de prévenus dans une affaire de ce type.

« Le jugement sera prononcé le 19 juillet 2018 à 09 H 00  (locales et GMT) », a déclaré, à la fin de l’audience,Samba Kâne , président de la Chambre criminelle spéciale du tribunal de Dakar.

La défense a clôturé ses plaidoiries jeudi. Elle a demandé l’acquittement des 29 prévenus, dont trois femmes, poursuivis pour “actes de terrorisme par menaces d’attentat”, “association de malfaiteurs, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux”, “apologie du terrorisme” et “détention d’armes sans autorisation”.

Après les plaidoiries des avocats jeudi, les prévenus qui se sont exprimés ont tous rejeté les accusations à leur encontre. “Je n’ai jamais commis les faits pour lesquels je suis poursuivi”, a ainsi réaffirmé Makhtar Diokhané , décrit par le parquet comme “l’idéologue” du groupe.

Quant à Alioune Ndao, un imam de Kaolack (centre) célèbre au Sénégal et accusé d‘être le “coordonnateur” du groupe, il a assuré n’avoir pas commis d’actes répréhensibles et qu’“il n’y a de juge suprême que Dieu”.

Le représentant du parquet avait le 14 mai requis la peine maximale, les travaux forcés à perpétuité pour Makhtar Diokhané et 30 ans de travaux forcés contre l’imam Ndao.
Il avait également demandé l’acquittement de huit prévenus et réclamé des peines de “cinq à 10 ans” de prison et de 15 et 20 ans de travaux forcés contre les autres accusés.

Prenant la parole pour dire ses derniers mots, l’Imam Alioune Ndao  est revenu sur les circonstances de son arrestation.

« Le jour où on m’a conduit au camp pénal, on chauffait la chambre où je me trouvais. Mes habits étaient imbibés de sueur et j’étais obligé de les presser pour les sécher. De plus, dans ma cellule, ils laissent passer une odeur nauséabonde et nuisible à la respiration avant que je ne mange le repas qui m’a été donné. Aussi, dans la chambre où je suis enfermé, il y a un appareil qui projette des rayons. Lorsque j’entre et je pose les pieds ça se déclenche et mes pieds tremblaient», a expliqué Imam Ndao .

Réagissant à ces propos du religieux poursuivi pour terrorisme présumé, le militant des droits de l’homme Assane Diomba Ndiaye  a déclaré qu’ils vont suivre l’affaire, tout en appelant la justice a ouvrir une enquête la dessus.

 

 

koaci.com

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