04252024Headline:

Sénégal sur les dents/Une cellule djihadiste de 10 à 20 membres avec un étudiant en médecine terroriste prête à frapper

jihadiste senegalais

Sadio Gassama, l’étudiant en médecine sénégalais devenu djihadiste de l’État islamique (EI)

Les services de renseignements sénégalais sont sur les dents, depuis que les djihadistes ont frappé Bamako au Mali, Ouagadougou au Burkina Faso et Grand- Bassam près d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, trois villes de la sous-région qui ne sont pas loin de Dakar, la capitale du Sénégal.

Henri Ciss, le porte-parole de la police nationale, confiait en décembre 2015, à un journaliste de Médiapart venu enquêter sur le risque jihadiste au Sénégal, que le pays de la Terranga (hospitalité en ouolof), abriterait une cellule dormante djihadiste de 10 à 20 membres. La crainte du gouvernement sénégalais est d’autant plus fondée que plusieurs jeunes djihadistes sénégalais, une dizaine au moins, voire une trentaine, seraient présents en Syrie et en Libye, où ils combattent pour le compte de l’État islamique (Ei). Deux d’entre eux, Hassane Diène et Seydou Bâ, ont récemment trouvé la mort en Syrie. Le plus connu de ces djihadistes sénégalais est, sans conteste, Sadio Gassama, un ancien étudiant en médecine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui se trouve depuis quelque temps en Libye. Dans un entretien accordé récemment à Reuters via Facebook, le djihadiste affirmait qu’il était en train de préparer des attaques à Dakar, il y a un an, lorsqu’il a été appelé en Libye pour rejoindre les rangs de Daesch, le nom arabe de l’État islamique. ” C’était une chance pour le Sénégal ”, a-t-il déclaré à l’agence de presse anglaise. A l’instar de Gassama, plusieurs jeunes Sénégalais ont été sensibles à la propagande du salafisme islamiste et appâtés par l’argent des financiers du golfe persique. Les autorités sénégalaises prennent très au sérieux cette menace islamiste. Les endroits censés être dans le viseur des terroristes, notamment les hôtels, bénéficient d’une surveillance accrue. Des instructeurs français entraînent les forces spéciales sénégalaises depuis quelque temps. Venu à Abidjan le samedi 19 mars dernier, au lendemain de l’attaque de Grand-Bassam, pour soutenir son homologue ivoirien Alassane Ouattara, le président sénégalais Macky Sall a préconisé, comme l’ont fait avant lui d’autres dirigeants de la sous-région, un combat concerté contre le fléau djihadiste.

Charles D’ALMEIDA

Source : Médiapart et J.A.

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