De la fumée autour d'un marché en feu à Omdurman, banlieue nord de Khartoum, le 17 mai 2023 (photo d'illustration).

Au Soudan, le conflit se poursuit, sans perspective d’accalmie. À Khartoum notamment, les combats sont particulièrement violents, depuis plusieurs jours, entre les hommes des généraux Burhan et Hemedti.

Une fois encore, les habitants de la capitale soudanaise qui n’ont pu ou pas voulu quitter la ville, ont été réveillés au son du canon et des survols d’aviation. Selon l’un d’entre eux, joint par l’AFP, les échanges d’artillerie ont débuté dès 4h00 du matin, ce lundi 3 juillet, et se poursuivaient dans la journée.

Du côté de l’armée régulière du général Burhan, on multiplie les appels aux civils afin qu’ils prennent les armes et combattent à leurs côtés. « Les jeunes et les hommes qui en sont capables doivent s’enrôler », avait-il ainsi lancé dans son discours à la veille de l’Aïd.

Les combats embrasent également les provinces. L’ONU a dénoncé sa « dimension ethnique » grandissante ainsi que les possibles crimes contre l’humanité commis au Darfour, principalement par les Forces de soutien rapide (FSR) du général Daglo, dit Hemedti, et leurs tribus alliées.

Dans une vidéo, sept chefs traditionnels du Darfour du Sud ont appelé à soutenir les FSR contre l’armée régulière, tandis que les combats pour le contrôle de Nyala, chef-lieu de cette province, se poursuivaient.

Les civils, eux, continuent d’être privés de tout et le nombre de personnes en fuite ne fait que gonfler. On approche des 3 millions de déplacés et réfugiés, selon les Nations Unies.