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Soudan du Sud: polémique après des nominations de militaires par le président

Le président Salva Kiir a promu cinq officiers à un rang très élevé au sein de l’armée. Les cinq hommes sont des proches du chef de l’État. Et ses détracteurs l’accusent de renforcer sa main mise sur le secteur militaire.

Salva Kiir est accusé de pratiquer une sorte de népotisme par anticipation. Le chef de l’État a promu son propre conseiller à la sécurité, le ministre de l’Energie, le ministre adjoint des Affaires étrangères ainsi que deux gouverneurs. Les cinq hommes sont élevés au grade de lieutenant-général, le deuxième rang le plus élevé au sein de l’armée nationale.

Or les cinq hommes sont réputés être des proches de Salva Kiir, dont la décision est critiquée. Ses détracteurs l’accusent de renforcer son emprise sur le secteur militaire, notamment en anticipant les futurs bouleversements à venir.

Chaque camp avance ses points

En effet, selon l’accord de paix signé en 2018, une armée nationale, mélangeant soldats et rebelles, doit voir le jour. Une refonte qui va s’accompagner d’un chamboulement hiérarchique. En plaçant ses alliés, Salva Kiir chercherait à garantir son influence dans le futur appareil sécuritaire.

Des critiques balayées par le porte-parole de l’armée. Selon Lul Ruai Koang, « le président a le droit de promouvoir ceux qu’il estime capables d’occuper ces fonctions, et personne ne peut remettre en question ses prérogatives. »

Cette polémique n’est pas une surprise. L’application de l’accord de paix est elle aussi un enjeu de pouvoir. Alors que soldats et anciens rebelles se rassemblent dans les sites de cantonnement en vue de leur futur brassage, les observateurs ont noté l’arrivée de recrues récemment promues. Une manière pour chaque camp d’augmenter son nombre de gradés et son influence dans la future armée

Rfi

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