04202024Headline:

Zimbabwe : Emmerson Mnangagwa dissout le gouvernement Mugabe

Le nouveau président zimbabwéen a dissous le gouvernement de son prédécesseur, Robert Mugabe, et confié temporairement deux portefeuilles clé à des ministres du chef de l’État démissionnaire. La Chine, soupçonnée d’avoir soutenu en sous-main le nouvel homme fort du pays dans son ascension, a par ailleurs démenti ces allégations.

Le nouveau président, qui n’a pas encore nommé son gouvernement, a convoqué les directeurs de cabinet de tous les ministères ce 28 novembre dans l’après-midi. Le temps de former un nouveau gouvernement et afin d’assurer la continuité de ministères essentiels, Emmerson Mnangagwa a nommé deux personnalités du parti au pouvoir, la Zanu-PF, à des postes-clés.

Patrick Chinamasa s’est vu confier les Finances, un portefeuille qu’il a déjà occupé jusqu’à récemment sous le régime Mugabe. Lors d’un remaniement en octobre, il avait cependant été affecté au ministère de la Cybersécurité.

Simbarashe Mumbengegwi a, lui, hérité de la diplomatie. Il était chargé de la Planification macroéconomique dans le dernier gouvernement Mugabe, mais avait auparavant occupé le poste de ministre des Affaires étrangères.

Les deux hommes se retrouvent affectés aux postes qu’ils avaient perdus en octobre dans le cadre d’un remaniement, où Emmerson Mnangagwa s’était vu, lui, priver du poste de la Justice.

Pas d’implication de la Chine

Le 27 novembre, la Chine a par ailleurs salué l’investiture du nouveau président et démenti toute implication dans son ascension. Le chef des armées du Zimbabwe, Constantino Chiwenga, était en visite à Pékin peu avant la crise politique qui a secoué Harare. Sa présence a soulevé des interrogations quant au rôle joué par la Chine.

Sa venue faisait partie des « interactions normales » entre les deux pays, a déclaré Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

« Elle était prévue longtemps à l’avance et était approuvée par l’ex-président Mugabe, a-t-il martelé. La Chine défend toujours le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et cette position demeure inchangée ».

Jeune Afrique

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