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Côte d’Ivoire-Marie Carine Bladi (1ère dauphine Miss CI 2002):Fait des révélations sur les Miss

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Miss Korhogo 2002 et 1ère dauphine Miss CI 2002, Marie Carine Bladi épouse Davidson, ex-mannequin, a également remporté la couronne de Mme CI 2009 avant d’être 7ème mondial audit concours. Nous avons rencontré cette dame aujourd’hui à la tête d’importants investissements dans la mode. Notamment le lancement très récent de sa ligne de vêtements pour femmes mariées. Marie Carine Bladi s’est ouverte à nous.

Faites-nous revivre cette soirée Miss CI où vous avez été sacrée 1ère dauphine…

C’était émouvant, chargé de trac puisque c’était une première expérience avec toute la famille et les amis qui nous suivaient dans la salle. Mais en même temps, c’était passionnant parce que malgré le trac, j’étais confiante. Et puis, à la mise au vert, l’ambiance était très bonne. La Miss élue était même très proche de moi pendant la mise au vert. Elle m’appelait même ”Maman”, je ne savais pas trop pourquoi et à la finale, on se retrouve dans le trio. C’était Azébian Yannick. C’était une belle fête et une belle soirée. Ce qui m’a le plus plu, c’est que j’ai eu le soutien de personnes que je ne connaissais pas du tout.

Que représente pour vous cet épisode de votre vie?

Ce sont des moments de challenge et de défis. Après cela, il y a le prestige, la notoriété et l’image de marque que cela nous donne. Parce qu’une Miss reste avant tout une Ambassadrice qui défend partout les couleurs de sa patrie. C’est un titre qui reste à vie. Une Miss est comme un Président de la République, c’est intemporel et on a le titre à vie. Le concours m’a ouvert beaucoup de portes. Ce titre a été un plus pour moi en plus des connaissances acquises à l’université.

Que répondez-vous quand l’opinion dit que les Miss sont généralement des ”prostituées de luxe”?

Ouf! Il y va de l’éducation de chacune d’entre nous. Chacun gère sa vie comme il le veut en fonction de ses principes de vie. Généralement, quand on est éduqué dans une famille assez sérieuse où le père et la mère sont rigoureux, on ne tombe jamais dans ces choses. Mais quand les parents veulent que leurs enfants réussissent, peu importe la manière, alors on n’hésite pas à prendre ce chemin. Sinon, pourquoi une Miss doit-elle être une prostituée de luxe? Je ne vois vraiment pas la raison.

Donc, vous n’avez jamais eu de propositions indécentes?

On n’a pas forcément besoin d’être Miss pour avoir des propositions. Je dis non. Vous savez, moi j’ai un caractère très fort et dur, ce qui fait qu’en général les hommes me craignent beaucoup.

Même le très charismatique et emblématique Victor Yapobi, le Président du Comité Miss CI?

Oui, même lui, parce que tout ce qu’on a pu dire sur son compte, moi je n’ai jamais vécu cela avec lui. Yapobi a toujours été sympathique avec moi et même après le concours, on s’est revu une à deux fois. Et puis, j’étais amie à sa compagne. Mais ce que je puis dire, c’est que moi je fais peur aux hommes et c’est toujours comme ça. Et quand certains arrivent à m’approcher, je me demande comment est-ce qu’ils ont pu. Cela dit, moi je n’ai jamais été victime de ces choses-là. Loin de là.

Quelles sont tes relations aujourd’hui avec certaines Miss CI?

Il y a longtemps que j’ai été élue, depuis 2002, ce n’est vraiment pas évident. Récemment, j’ai revu lors d’un voyage, Mélanie Sanou qui était ma 2ème dauphine. Je sais aussi que Miss Yannick Azébian a accouché. Le véritable problème avec notre trio, c’est qu’on a été des Miss sacrifiées, disons-le. Parce que c’est après notre élection qu’il y a eu la crise de 2002 avec la rébellion. Du coup, nous avons été les seules Miss dont le mandat a duré pratiquement deux ans.

Plus de dix ans après votre élection, quel regard portez-vous sur le concours Miss CI aujourd’hui?

C’est un regard toujours positif. C’est un concours qui ne peut être égalé malgré la floraison de concours Miss et ce grâce à son statut de concours national. Ainsi, le concours gardera toujours sa valeur et sa notoriété. D’ailleurs, quand j’étais plus jeune, c’est Laeticia N’Cho qui a crée le déclic en moi. Je l’ai trouvé trop belle.

À propos, parlant de Laeticia N’Cho, elle a perdu sa forme de Miss avec des kilo en plus alors que vous, vous gardez toujours intacte votre silhouette. Quel est votre secret?

C’est une question d’organisme. Pour garder cette forme que j’ai présentement, c’est beaucoup d’efforts et de sacrifices. Qu’importe ce qu’elle est devenue, elle demeure pour moi un modèle.

Vous aviez été aussi avant de vous présenter à Miss CI, mannequin professionnel, n’est-ce pas?

Effectivement, j’ai été mannequin et j’ai en son temps défilé pour les meilleurs couturiers de Côte d’Ivoire, d’Afrique et en Europe. Et il y a certains mannequins de ma promotion qui sont encore sur le T.

En plus de ça, vous avez élue Mme Côte d’Ivoire?

Oui, en effet. Et le concept de Mme CI est pour moi un couronnement. Mme CI est un concours qui valorise la femme mariée. Ce concours est donc la suite logique de cette beauté de Miss CI qu’on a gardé après la maternité et le mariage. Et c’est pour moi le plus beau concours. Car il permet de défiler sur le T en maillot de bain après la maternité. Et quand au sortir d’un tel concours c’est toi l’élue, c’est énorme comme joie et plaisir. En plus c’est un concours mondial et j’ai été la 2ème représentante de la Côte d’Ivoire à ce concours en 2009 où j’ai d’abord remporté la 1ère place au Vietnam et à la grande finale, j’ai occupé la septième place sur 76 pays. Sinon, ça fait plus de trente ans que ce concours existe.

Ex-mannequin, 1ère dauphine Miss CI 2002, Mme CI 2009, aujourd’hui, vous venez de lancer une ligne de vêtements pour femmes mariées…

Quand j’étais sur les bancs, j’ai suivi des cours de commerce et fait des stages en entreprises. Ainsi, me fallait-il mettre à profit ces études. Et donc, je n’ai pas regardé plus loin que d’investir dans la mode. J’ai ouvert donc une première boutique ”Collins Avenue” en Zone 4, une boutique de prêt-à-porter. Je suis également la représentante en Côte d’Ivoire d’une ligne de vêtements hommes sportswear ”Vestiaires”. Après quelques moments difficiles dans ma vie de couple qui a finalement été résolue, cette épreuve difficile m’a donné une idée. Celle de lancer une ligne de vêtements pour femmes mariées pour inculquer les valeurs du mariage à mes sœurs, candidates au mariage. Cette boutique baptisée ”Aux Noces de Canaan” sise aux II Plateaux est donc une inspiration divine. Ainsi, toute femme, toute cliente qui portera mes robes, aura son mariage béni et son foyer sera sans histoire. Mes robes dont la collection porte le nom ”Frissons”, est une gamme de robes bénies jamais vues en Côte d’Ivoire avec des couleurs.

Un message pour boucler cet entretien?

Je demande à mes sœurs de considérer le mariage, quoique les hommes restent ce qu’ils sont. Que les femmes prennent donc le mariage au sérieux et même pour celles qui ne sont pas encore mariées, qu’elles prennent le couple au sérieux. Surtout quand il y a un problème dans le couple, que l’homme a du mal à reconnaître son tort, qu’elles n’en fassent pas toute une histoire, car c’est la femme qui tient le foyer. Et pire, la séparation est le début des difficultés de tous genres.

Philip Kla

StarMagazine

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