RTI : L’aveu d’impuissance d’Affoussiata Bamba…

La journée mondiale de la télévision, célébrée le 21/11, a été l’occasion pour l’immense Affoussiata Bamba, ministre de la Communication, porte-parole adjointe du gouvernement, ex-députée d’Abobo qui entend briguer un deuxième mandat de député et cette fois-ci à Cocody, pour faire le bilan de la télévision ivoirienne; cette télévision qui continue de percevoir la redevance RTI annexée à toutes les factures des ménages ivoiriens et ce, en dépit de la libéralisation qui s’annonce pour bientôt, et les factures d’électricité qui n’ont pas fini de prendre de l’ascenseur. Pour elle donc, «beaucoup reste à faire à la télévision nationale pour figurer au rang des meilleures du monde, en dépit d’importants investissements dans la réhabilitation de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI)» («un d’Abidjan.» 21/11). Selon elle, et l’information toujours tirée de la même source, «ces investissements permettent à la RTI de couvrir plus de 96% du territoire national et aux Ivoiriens vivant à l’étranger d’avoir désormais accès à tous les programmes de la RTI». Et d’affirmer, joyeusement, que «si la télévision nationale peut affronter sans complexe la concurrence qui naîtra de la libéralisation de l’espace télévisuel, elle n’est pas en mesure de se hisser parmi les meilleures du monde.» On se demande bien si notre ministre regarde la même télévision que les Ivoiriens, cette télé qui a banni de ses programmes des débats contradictoires qui pourraient être une sorte de poil à gratter pour le pouvoir de l’empereur Ouattara II. Encore que les Ivoiriens et bon nombre d’habitants de ce pays préfèrent de loin les chaînes câblées et cryptées des différents bouquets en promotion sur le territoire national! Il serait donc bien à l’occasion de cette journée, pour notre ministre, de s’arrêter et faire à son humble niveau, le bilan de notre télévision, sous son règne…

In L’Eléphant déchaîné n°497