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DJ Arafat fait des révélations sur ses rapports avec: « Debordo devient fou, il fait une dépression -« C’est le plus gros lâche des artistes..»

« C’est le plus gros lâche des artistes, il n’a aucune force, c’est une pute »

Présentement en France pour raisons professionnelles, DJ Arafat a fait des révélations sur ses rapports avec Debordo Leekunfa. Dans une vidéo-vérité, DJ Arafat a révélé que Debordo souffre d’une crise de dépression non sans le traiter du « plus gros lâche des artistes ».

Dans une nouvelle promesse de DJ Arafat de ne plus parler publiquement « des histoires du couper-décaler », il s’est évertué à raconter les circonstances de son incursion dans la musique. De ses débuts en passant par sa rencontre avec Kedjevara, Bébi Philip et Debordo, le meilleur artiste couper-décaler 2017 a tout dévoilé.

 

« Mon père me battait »

Le père de DJ Arafat, ne voulait pas que son fils le suive dans la musique. Mieux, il voulait qu’il soit un bon élève pour décrocher de grands diplômes. « Mon père voulait que je parte à l’école », confie-t-il. Malheureusement, cette voie voulue par le père pour son fils ne sera pas suivie. Arafat, lui, rêvait de devenir un grand musicien. Comme un virus en lui ou une voie intérieure qui le poussait à agir, Arafat se cachait pour jouer des instruments. À l’insu de son père.

Jusque-là son jeu bien caché sera finalement su de son géniteur et la correction pour son ‘’défi’’ va suivre.  « Un jour, mon père m’a surpris entrain de jouer à la batterie, il m’a envoyé une bonne claque. À chaque fois qu’il me voyait avec un instrument, il me battait », a-t-il dévoilé.

 

Rébellion et début d’une carrière

Les nombreuses corrections à lui infligées par le père à chaque fois que son jeu était découvert ont fini par rebeller le fils. Il a donc décidé de quitter le domicile familial de Cocody Blockhauss. Direction Yopougon chez sa grand-mère. « Un jour, j’en avais marre et j’ai sauté dans la lagune pour sortir de l’autre côté du quartier et je me suis retrouvé à Yopougon. Je suis allé m’installer chez ma grand-mère ». Chez sa mémé, les choses ne se passeront pas aussi facilement qu’il le croyait. Arafat est obligé de s’adonner à de petits boulots pour ses petits besoins. Et quand les petits boulots ne rapportaient pas grand-chose, il se servait dans le porte-monnaie de sa mémé.

 

Toujours guidé par son envie de faire la musique, Arafat fréquente les maquis de Yopougon. Souvent nuitamment, profitant de l’absence des DJ, il s’essayait à la platine. Puis, un jour, sur proposition d’un de ses amis, il est recruté par le célèbre maquis Shangaï pour remplacer le DJ titulaire absent pour raison de maladie. Il ne tarde pas à s’imposer et se faire adopter.

C’est d’ailleurs dans ce maquis qu’il va rencontrer son premier producteur Roland Le Binguiste. Cette première œuvre baptisée « Goudron noir » sur laquelle figurait le titre « Jonathan » va le propulser. Les spectacles s’enchainent pour lui et l’album lui permet de découvrir pour la première fois la France.

Après ce premier succès, Roland Le Binguiste décide de « vendre » son artiste à David Monsoh. De sa nouvelle collaboration avec l’ex-producteur de Fally Ipupa, va naître une autre œuvre. Le DJ décide alors de s’installer en France. « J’ai décidé de vivre en France de 2005 à 2008 », confie-t-il. Malheureusement, tout ne marchera pas comme voulu. Il sera rapatrié sur Abidjan pour défaut de papiers.

 

Rencontre avec Kedjevara et Bébi Philip

De retour au bercail, Arafat se voit en déphasage total avec l’évolution du mouvement couper-décaler. Sans repère, il s’attache à Kedjevara alors très en vogue. « J’ai commencé avec Kedjevara parce que nos mamans chantaient. j’ai aimé sa gamme parce qu’il était très calme. Il avait de bons rapports avec Bébi Philip », justifie-t-il. C’est alors qu’il accompagnait le fils d’Antoinette Allany au studio qu’il fera la rencontre avec Bébi Philip. Cette rencontre sera d’ailleurs très déterminante pour sa carrière.

Après avoir dévoilé son envie de revenir sur la scène musicale à Bébi Philip, l’arrangeur lui fera comprendre que pour matérialiser cette idée, il faut débourser la somme de 300 000 F Cfa. Sans le moindre sou, DJ Arafat va avec sa détermination réunir la somme demandée pour sortir son « Kpangor ». « Il m’a dit les sons coutaient 300 000 F Cfa mais c’était dur et j’ai fini par lui trouver l’argent », apprend-il.

 

Secrets du featuring avec Debordo

Alors qu’il était le meilleur DJ du Shangaï, Débordo, lui, régnait sur le Roland Garros. Dès lors, les deux DJ étaient considérés comme les deux meilleurs de Yopougon. Après avoir donc fini de composer son morceau « Kpangor », Arafat tient à avoir en featuring Debordo Leekunfa. Mais pour sa collaboration, Debordo exige la somme de 150 000 F Cfa.

Arafat se voit coincé par cette exigence inattendue de Debordo. Une fois encore, il fait appel à ses  soutiens. La mère de sa fille en France va l’aider à régler la facture de son ami. « Debordo m’a demandé 150 000 F pour faire le son. Comme je n’avais pas cette somme, c’est la mère de ma fille qui m’a fait un transfert d’argent de 200 000 F Cfa et j’ai pu payer Debordo », a-t-il appris.

 

Succès et début du clash avec Debordo

DJ Arafat ayant satisfait les conditions du featuring avec Debordo, Bébi Philip joue sa partition et « Kpangor » devient un succès. Malgré qu’il ait payé Debordo pour sa collaboration, Arafat lui permet de pouvoir faire des prestations ensemble histoire de lui donner une petite notoriété auprès de lui. D’ailleurs, voyant ce succès, Debordo lui-même demande à Arafat de faire un duo. Ce qu’il accepte. « Il m’a proposé de faire un groupe comme ça marchait, j’ai accepté », a-t-il expliqué.

Désormais unis, Arafat et Debordo récoltent ensemble les fruits du succès du « Kpangor ». Debordo aménage même chez DJ Arafat. Puis, le concepteur du « Kpangor » est sollicité pour un spectacle aux Etats-Unis. Il exigera à ses côtés la présence de Debordo pour le voyage. Après plusieurs hésitations, les promoteurs finissent par se plier à la demande du DJ.

Une fois au pays de l’Oncle Sam, ils découvrent le manque de professionnalisme des promoteurs. Arafat demande alors à Debordo de plier bagage et rentrer sur Abidjan. Ce que Debordo refuse. Après quelques temps passés là-bas, c’est très amer que Debordo retourne au pays.

 

« Debordo m’a toujours envié, il est jaloux de moi. C’est le plus gros lâche des artistes, il n’a aucune force, c’est une pute »

Se sentant trahi, lui qui rêvait sa vie aux Etats-Unis, de retour à Abidjan, décide de faire payer la sentence à Arafat. Il déménage de chez Arafat et va se prendre une piaule ailleurs. Fin d’une aventure entre les deux inséparables.

Chacun a tout naturellement décidé de prendre son destin en main. Mais si Arafat cartonne aussi fort à chacune de ses sorties, ce ne sera pas vraiment le cas chez Debordo. « Il m’a toujours envié, il est jaloux de moi. C’est le plus gros lâche des artistes, il n’a aucune force, c’est une pute », témoigne Arafat.

Malgré leur opposition pour contrôler le couper-décaler, ils ne manifesterons pas d’animosité l’un envers l’autre. Jusqu’au jour où Arafat accuse son ami de lui avoir pointé une arme à feu en plein visage. Et cela, le fils de Tina Glamour a du mal à l’oublier et le pardonner. Il exige donc des excuses publiques auquel cas la ‘’guerre’’ va continuer.

Toutefois, Arafat révèle que si son ami a agit ainsi, il y a bien des raisons. Outre la jalousie et la lâcheté, Arafat pense que Debordo souffre d’une grande dépression. Il ajoute même avoir découvert qu’il prend des comprimés pour arriver à bout de son mal. « Il fait une dépression, il devient fou », a-t-il révélé.

 

Philip KLA

linfodrome

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