L’artiste chanteuse ivoirienne Tiane, par ailleurs membre du Conseil d’Administration du Burida, a marqué son indignation face au laxisme des autorités face à la montée grandissante de la piraterie. Elle s’est dit outrée par ce fléau qui l’empêche de sortir des albums de peur de perdre son investissement.
Pour Tiane, pas question pour elle de sortir un album tant que l’univers discographique ivoirien n’est pas débarrassé de cette gangrène qu’est la piraterie. Parce que tuant à grande échelle l’artiste. Non sans crier son ras-le-bol face à cette situation déplorable qui tend à appauvrir les artistes, Tiane avoue en être une véritable victime de ce fléau. « Mon dernier album, j’ai investi 8 millions de Fcfa. Mais tous les mélomanes ont vu que l’album a fait le tour. C’est cela la piraterie. On a peur de sortir un album. On a aussi peur de dépenser autant d’argent pour se voir voler son travail et la vedette par les pirates », a-t-elle au quotidien l’Expression dans un entretien.
La solution à ce fléau, à en croire Tiane, serait que les dirigeants prennent un décret contre ce phénomène de piraterie qui est un délit. « Les auteurs de la piraterie devraient subir toutes les conséquences possibles pour leur acte de vole des œuvres de l’esprit d’un individu. Que nos dirigeants prennent déjà un décret pour dire que la piraterie est un délit. Et que celui qui sera interpellé en train de pirater une œuvre de l’esprit va en payer toutes les conséquences », a-t-elle proposé.
Aussi, propose-t-elle que les auteurs de piraterie soient traités au même titre que les voleurs. Et pour elle, il faut infliger à ceux-ci toute la rigueur de la loi. « On ne peut pas attraper un voleur et ensuite le relâcher. C’est pourquoi les pirates ne sont pas inquiets », a-t-elle fustigé.
Tiane a par ailleurs annoncé son retour sur la scène musicale d’ici à 2018.
Philomène YAÏ (Stg)
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