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La fille unique de Johnny Lafleur se confie après la mort de son père (photos)

alex-fille de lafeur

Le disciple d’Ernesto Djédjé, Johnny Lafleur, est parti en laissant derrière lui une fille âgée de 23 ans. L’enfant unique de l’artiste s’appelle Alexandrine Niambrui. Elle vit entre San Pedro et Abidjan. Elle se livre pour la première fois et parle de son père.

Depuis le décès de l’artiste Jean Niambrui, alias Johnny Lafleur, le samedi 25 octobre dernier, les supputations vont bon train sur sa progéniture. Pour certains, l’héritier d’Ernesto Djédjé n’a pas d’enfant.

Pour d’autres, il n’a pas plusieurs enfants, mais une fille unique. Dont l’opinion n’a malheureusement jamais vu la silhouette en public avec Gnowouli. Et cela apporte de l’eau au moulin de ceux qui soutiennent que l’homme n’a jamais eu d’enfant.

Pour éclairer la lanterne de tous, nous sommes allés à la recherche de cette fameuse fille de Johnny Lafleur. Elle existe effectivement. Nous l’avons retrouvée samedi dernier à Yopougon-Niangon-Sicogi, dans la “grande cour” des Niambrui. Elle était entourée de ses oncles Eloi Zehi Djédjé (chef de famille), Boniface Zirignon, Alain Niambrui, de sa grand-mère Mme Niambrui, née Hélène Zady, et de bien d’autres membres de sa famille paternelle. «Je m’appelle Alexandrine Niambrui, j’ai 23 ans, je suis la fille unique de Johnny. J’ai grandi à San Pedro, où j’ai passé mon enfance et toute mon adolescence. J’étais plus avec maman qu’avec papa, parce qu’ils n’ont pas vraiment vécu maritalement. Et maman a refait sa vie …».

A peine Alexandrine a-t-elle fini de se présenter à nous, que des larmes perlent sur ses joues. Elle sort un mouchoir de son sac à main pour les essuyer. Nous essayerons de la consoler tant bien que mal. Avant de continuer une conversation émouvante.

  • Yako …

– (Elle soupire) Merci ! Vraiment, merci pour le soutien.

  • Tu es encore sous le choc …

– Oui, c’est vraiment dur. Chaque fois que je pense à papa, je pleure. Mais je fais avec. J’essaie de tenir le coup grâce au soutien de mes amies, ma mère, mes parents paternels et maternels. Mais j’avoue que c’est difficile.

  • Tu l’as vu pendant ses derniers jours à la clinique Danga ?

– Si…si ! Il est décédé le samedi 25 octobre dans la matinée. J’étais à son chevet le mercredi ou le jeudi de la même semaine.

  • Y avait-il espoir qu’il s’en sorte ?

– Oui, je pense. Et lui aussi pensait qu’il allait guérir. Parce que quand je l’ai revu à la clinique, c’était plus rassurant que pendant son séjour à Divo. Où il a rechuté. J’étais avec lui là-bas, c’était très grave.

  • A Danga, il parlait ? Vous avez échangé ?

– Il parlait un peu. Il voulait qu’on mange à l’hôpital dans sa chambre, comme en famille. Il a même demandé au personnel de la clinique d’apporter à manger, mais on lui a dit que ce n’était pas encore l’heure du repas. Après, on a parlé de tout et de rien. Ensuite, je suis repartie, en lui promettant de revenir le voir dimanche 26 octobre, en fin de semaine.

  • Puis, patatras…

– Hélas ! Mille fois hélas ! (Elle sanglote encore)

  • Comment tu as eu la nouvelle ?

– C’est mon cousin Yves qui m’a appelée samedi matin, autour de 8 heures, pour me dire de venir urgemment chez lui à Cocody. Je lui ai répondu qu’il n’y avait pas de problème, mais que j’allais venir un peu plus tard dans la journée. Mais, il voulait me voir tout de suite et il insistait. Je lui ai dit alors : «ok, je m’habille et je viens». Puis, il y a eu  un silence au bout du fil. Et tout d’un coup, il me dit : «le vieux est parti». Je rétorque : «Mais, il est parti où ? On lui a fait changer d’hôpital ?». Il lâche : «Non, Alexandrine, tu es une grande fille, tu ne comprends pas ? Le vieux vient de décéder». Et j’ai fondu en larmes.

  • Tu l’as suivi pendant sa maladie ?

– Non, pas vraiment. J’étais encore à San Pedro. Mais, je l’avais tout le temps au téléphone. Et il me disait que c’était un “petit palu” qui le fatiguait. Jusqu’à ce que ces derniers mois, je tombe sur un S.O.S lancé par la télévision, suivi d’un reportage sur lui. C’est seulement là que j’ai su que mon père était gravement malade. Je l’ai appelé sur le champ et il a été obligé de me dire la vérité. Et je suis venue à Abidjan pour pouvoir lui rendre visite régulièrement.

  • Tu n’as jamais vécu véritablement avec ton père ?

– Malheureusement, non. Parce qu’à 5 ans, je suis partie à San Pedro avec ma mère. Elle s’appelle Marie. C’est là-bas que j’ai toujours vécu, jusqu’à un passé très récent. Mais, mon père venait me voir souvent là-bas. Dans mon quartier CMA, tout le monde le connaît. Et tout le monde sait que je suis la fille de Johnny Lafleur. J’ai six frères et une sœur. Ils savent tous que Johnny Lafleur est mon père.

  • Vous étiez proches, malgré la distance …

– Ah ça, oui ! On était en contact. Quand je fais quelque chose de pas bien à San Pedro, ma mère l’appelait et il me faisait des remontrances au téléphone.

  • Quel père était-il ?

– Il était super gentil. Il m’envoyait de l’argent régulièrement. Il me faisait parvenir des vêtements, quand ma mère était de passage à Abidjan. Mais, il était très sévère. Il n’aimait pas les écarts de conduite. Là, il tapait du poing sur la table.

  • Il était donc très soucieux de ton éducation…

– Ah, oui ! Même quand je suis venue à Abidjan il y a quelques mois, il m’appelait tous les soirs chez l’un de mes grands frères au Plateau-Dokui, pour me demander si je suis à la maison. Parce que pour lui, Abidjan est très dangereux et je ne dois pas traîner dehors. Il me prenait toujours pour une petite fille, malgré mes 23 ans…

  • Il était un peu jaloux peut-être, non ?

– (Elle sourit un peu) Bon, je ne sais pas. Mais, il me demandait souvent quand est-ce que j’allais me marier. En plaisantant, il me disait aussi qu’il espère que je n’ai pas fait un enfant dans son dos. Et, on rigolait. Mais, il savait que j’étais encore célibataire, sans enfant.

  • D’où tu tiens ton teint si clair ?

– Beh, c’est de mon arrière grand-mère paternelle.

  • On ne t’a pas souvent vue avec ton père en public ?

– Oui, parce que je n’étais pas à Abidjan pendant tout ce temps. Et puis, il n’aimait pas trop m’exposer. Sinon, toute sa famille me connaît.

  • Tu ne sembles pas être trop show-biz, non plus ?

– Ce n’est pas trop mon truc. Même la carrière de mon père, je ne la suis pas trop. Je sais seulement que c’est un grand danseur de Ziglibity. Les gens l’aiment beaucoup. Et c’est l’artiste de Top Visages. Mais moi, je ne sais ni chanter ni danser. J’ai fait la coiffure, après la classe de 4ème. Et je suis aussi passionnée de pâtisserie. Je rêve de suivre une formation en pâtisserie, pour travailler dans des grands établissements. Et m’installer plus tard à mon compte.

  • Ton père ne t’a jamais poussé à faire la musique ?

– Noon, pas du tout !

  • Un message à tous ceux qui ont aimé Johnny ?

– Je les remercie pour l’estime qu’ils ont eue pour mon père. Et je remercie également tous ceux qui l’ont soutenu pendant sa longue maladie. Notamment, Tonton Séa Honoré, la présidence de la République, l’UNARTCI, les artistes, le Burida et le Ministre de la culture et de la Francophonie.

Par Eric COSSA

Elle se prénomme Alexandrine, elle a 23 ans et c’est la fille unique de feu Johnny Lafleur. Alexandrine vit à San pedro, chez sa mère. Son père, Jean Niambrui, l’avait  toujours protégée des sollicitations des médias. Sur notre photo, la jeune fille cherche du reconfort auprès de sa grand-mère.

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